Les populations déplacées dans les Kivus, particulièrement Goma sont affectés par l’insécurité depuis quelques semaines, a alerté mardi l’ONG Médecins Sans Frontières.
Dans son rapport, MSF révèle que les civils sont pris en étau entre les différents groupes armés, blessés ou tués dans des tirs croisés, victimes de la criminalité et plus particulièrement de violences sexuelles.
Dans son rapport, MSF révèle que les civils sont pris en étau entre les différents groupes armés, blessés ou tués dans des tirs croisés, victimes de la criminalité et plus particulièrement de violences sexuelles.
« À Goma, les personnes déplacées se retrouvent aujourd’hui dans une situation similaire à celle qu’ils avaient initialement fuie : ils sont dans l’insécurité la plus totale et n’ont plus aucune échappatoire. Les camps de déplacés doivent être respectés par toutes les parties au conflit et les combats doivent cesser à proximité », affirme Natalia Torrent, cheffe de mission de MSF.
La même source poursuit que ce contexte d’insécurité grandissante se superpose à des conditions de vie extrêmement précaires. « Les personnes déplacées vivent dans des camps densément peuplés, aux conditions sanitaires déplorables sans accès adéquat à l’hygiène, dans des abris faits de bâches en plastique sur des sols jonchés de pierres volcaniques. L’accès à l’eau potable et à la nourriture est très difficile et aléatoire », ajoute-t-elle.
L’ONG invite toutes les parties impliquées dans ce conflit au respect du droit international humanitaire afin de faciliter la prise en charge des populations civiles.
En raison de l’intensification des hostilités sur une nouvelle ligne de front depuis février, les échanges de tirs et d’artillerie touchent aussi régulièrement les civils vivant dans la ville de Minova et ses alentours, au Sud-Kivu, où près de 200 000 personnes ont trouvé refuge cette année.