La ministre de l’Environnement et développement durable a officiellement ouvert lundi au Fleuve Congo Hôtel l’atelier national consacré au processus d’adhésion de la République Démocratique du Congo (RDC) à la Convention des Nations-Unies sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux.
Cet événement marque une étape cruciale dans les efforts du Gouvernement pour renforcer la gestion durable et responsable des ressources en eau, tout en consolidant la coopération transfrontalière avec ses voisins.
La RDC pays solution dans la lutte contre le changement climatique, possède des ressources hydriques d’une importance stratégique mondiale. Le pays abrite 10 % des réserves mondiales d’eau douce et 52 % des eaux de surface de l’Afrique, dominées par le Bassin du Congo, le deuxième plus grand au monde avec une superficie de 3,7 millions de km². Avec un débit moyen de 41 000 m³/s, le fleuve Congo est le deuxième plus puissant au monde après l’Amazonie. Ces ressources offrent des opportunités uniques pour l’énergie, la navigation, l’agriculture et la pêche.
Cependant, ces ressources sont partagées avec plusieurs pays voisins. L’adhésion à la Convention des Nations-Unies sur l’Eau permettra d’établir des bases juridiques solides pour garantir une gestion équitable et durable des cours d’eau transfrontaliers et des lacs internationaux.
L’Union européenne, représentée lors de cet atelier, a réaffirmé son engagement en tant que facilitateur de la gestion durable des eaux transfrontières. Les appuis techniques et financiers apportés par les partenaires, tels que la Convention et ses équipes, témoignent de l’importance accordée à la RDC dans le cadre de la coopération internationale en matière de l’eau.
Mme Sonja Koeppel, Secrétaire exécutive de la Convention sur l’Eau, a souligné les enjeux vitaux liés à la gestion des eaux transfrontières, en appelant à une accélération des progrès. Elle a également insisté sur le rôle clé de la Convention en tant qu’outil concret pour favoriser la coopération régionale et mondiale dans la gestion durable des eaux partagées.
Dans son allocution, la Ministre d’Etat Ève Bazaiba a rappelé que l’eau est « une ressource vitale, non seulement pour la survie humaine, mais également pour le développement économique et l’intégrité de l’environnement. Elle a en outre, salué les avancées réalisées notamment les négociations avec la Zambie sur la création de l’Autorité de la rivière Luapula et du lac Moero, illustrant l’importance de la coopération transfrontalière pour la paix et la stabilité régionales ».
Ainsi, l’adhésion de la RDC à la Convention sur l’Eau ne répond pas seulement aux défis nationaux, mais s’inscrit également dans les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 6 qui promeut l’accès universel à l’eau et à l’assainissement. En adoptant une approche intégrée et transfrontalière, la RDC qui vise notamment une gestion optimisée des ressources hydriques pour réduire les pertes et maximiser leur efficacité, la promotion d’un développement socio-économique durable basé sur l’eau,l’énergie, l’agriculture et la navigation, la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique.
Le dit atelier national marque un pas décisif vers l’adhésion de la RDC à la Convention des Nations-Unies sur l’Eau. Cette adhésion renforcera non seulement la position stratégique de la RDC dans la gestion des eaux transfrontières, mais aussi son rôle dans la coopération régionale et mondiale.
Comme l’a dit la Ministre d’Etat Ève Bazaiba, ce processus est une opportunité pour garantir une gestion durable des ressources en eau tout en contribuant à la paix et à la stabilité dans la région.
« La RDC, en tant que pays-solution, continuera de jouer un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique, en promouvant une gestion équitable et durable des ressources partagées », a conclu la Patronne de l’environnement et Développement Durable.