L’agression rwandaise dans le Nord et le Sud-Kivu a plongé le système éducatif congolais dans une crise sans précédent. Selon la ministre d’État en charge de l’Éducation nationale, Raïssa Malu, au moins 2 594 écoles ont été fermées, privant ainsi 1,4 million d’enfants d’accès à l’éducation pendant cette période trouble.
Lors d’un briefing de presse à Kinshasa, mardi, co-animé avec le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, Raïssa Malu a déploré les ravages causés par les bombardements et l’occupation par des groupes armés dans le Nord et le Sud-Kivu. « On a des écoles détruites, d’autres occupées par des déplacés, et même une école transformée en cimetière », a-t-elle fustigé, soulignant l’impact dévastateur de la guerre sur l’infrastructure éducative et le moral des enfants.
Pour la ministre, la destruction des établissements scolaires compromet les efforts du gouvernement pour améliorer les conditions d’apprentissage dans ces provinces fragilisées. « Il est extrêmement dur de voir une école détruite, après tous les efforts déployés pour en construire une nouvelle », a-t-elle affirmé. Elle a également plaidé pour la sécurité des enseignants et des élèves, rappelant que l’éducation est l’un des piliers essentiels pour l’avenir de la nation.
Face à cette situation alarmante, le gouvernement congolais s’engage à restaurer l’autorité de l’État dans l’Est de la RDC afin de permettre la reprise de l’éducation des enfants et de mettre un terme à cette crise éducative qui menace l’avenir d’une génération entière.