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RDC : Code du Numérique, deux ans après, place à l’évaluation 

Deux ans après son adoption, le code du numérique de la République démocratique du Congo a été au centre des discussions en présence du ministre Augustin Kibassa.

Le Ministre des Postes Télécommunication et Numérique Augustin Kibassa Maliba a ouvert ce jeudi 13 Mars 2025 à Kinshasa, une conférence-Débat organisée par Think Tank Law and Technologies. Cette activité a connu la participation de plusieurs autorités des secteurs  et de plusieurs jeunes venus  pour en savoir plus  sur l’évolution du Code du numérique en RDC.

Dans son mot d’ouverture, le ministre Augustin Kibassa Maliba a rappelé que «le deuxième anniversaire de l’adoption de l’Ordonnance-Loi n°23/010 du 13 Mars 2023, portant Code du Numérique en République Démocratique du Congo est un jalon crucial dans l’histoire de notre pays, car il cristallise notre engagement à faire du Numérique un levier de transformation économique, de modernisation administrative et d’inclusion sociale. » 

Le Ministre a félicité et  encouragé le cadre d’études Think Tank #Law and Technologies pour l’opportunité offerte aux participants pour réfléchir, évaluer le chemin parcouru par le Code et d’identifier les actions idoines à implémenter en vue de mieux encadrer les technologies numériques en République Démocratique du Congo. 

« Le Code du Numérique, adopté dans un élan visionnaire, constitue bien plus qu’un cadre réglementaire. Il incarne une ambition nationale, celle de positionner la République Démocratique du Congo comme un acteur majeur de l’économie numérique africaine et mondiale », a-t-il dit.  

Le Ministre  Augustin Kibassa Mliba a rendu  hommage à Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat  « qui a impulsé cette vision et a mis notre pays sur la voie des États modernes qui ont su adopter des perspectives stratégiques sur la réglementation du numérique  ». 

« Cette action est, à ce jour, conduite par le Gouvernement de la République, sous le leadership de la Première ministre, Cheffe du Gouvernement. C’est la raison pour laquelle la question du cadre légal des secteurs des Télécommunications et du Numérique figure parmi les actions à mettre en œuvre afin d’asseoir une meilleure appréhension des règles applicables à ces deux secteurs porteurs » a-t-il ajouté. 

Augustin Kibassa Maliba a également souligné que  « ces deux années ont permis de poser des  bases solides pour l’émergence d’un écosystème numérique dynamique dans notre pays. Cependant, il reste encore un long chemin à parcourir pour concrétiser pleinement la vision portée par le Code du #Numérique. »

 « L’un des principaux défis est l’opérationnalisation des institutions prévues. Ces organes sont essentiels pour garantir la régulation, la transparence et l’efficacité, nécessaires au développement du numérique en République Démocratique du Congo. Mais les contraintes de leur mise en œuvre ont conduit à la prise des mesures opérationnelles concrètes », a déclaré le Ministre.

C’est pourquoi poursuit-il, par un Arrêté Ministériel en date du 17 Août 2024, certaines des missions prévues par le Code du Numérique à certains organes à mettre en place ont été provisoirement confiées à l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications du Congo (ARPTC). 

 « Et ce choix pragmatique, imposé par des contraintes financières logistiques, reflète la volonté du Gouvernement à agir et à capitaliser sur l’existant. Nous sommes résolus à avancer, à poser les fondations nécessaires pour la mise en place d’un cadre institutionnel mieux adapté au contexte de notre pays. L’harmonisation de la Loi n°20/017 du 25 Novembre 2020 relative aux Télécommunications et aux Technologies de l’Information et de la Communication, ainsi que l’Ordonnance-Loi n°23/010 du 13 Mars 2023 portant Code du Numérique dont nous célébrons les deux ans ce jour », explique Kibassa Maliba.

D’après lui,  « cette célébration est également une occasion pour réfléchir et analyser collectivement les avancées réalisées, identifier les obstacles rencontrés et formuler des recommandations pour une mise en œuvre plus efficace du Code du Numérique ». 

 « J’en appelle à la mobilisation de toutes les parties prenantes – institutions publiques, opérateurs privés, partenaires au développement, société civile – pour accompagner cette dynamique et enrichir la réflexion autour d’une perspective de réglementation plus adaptée à l’écosystème numérique congolais », a-t-il conclu.

Avec la Cellule presse 

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