La République démocratique du Congo fait face à la montée de l’épidémie de choléra. Pour la seule semaine 26, le ministère de la Santé publique a enregistré 1 516 cas confirmés, faisant grimper la moyenne nationale à plus de 1 200 cas par semaine, selon les données officielles communiquées ce lundi.
Les taux de positivité dépassant 35% et une létalité variant de 1 à 16% selon les provinces témoignent de la gravité de la situation sanitaire. Les provinces de la Tshopo (30% des cas) et du Sud-Kivu (20%) sont actuellement les plus touchées. Des zones telles qu’Uvira, Katana, Kokolo, Isangi, Yakusu et Kindu figurent parmi les épicentres de l’épidémie, où les services de santé sont fortement mobilisés.
Face à cette flambée, le gouvernement rassure la population. « Le dispositif national de riposte demeure pleinement opérationnel », a déclaré un porte-parole du ministère de la Santé. Les investigations épidémiologiques se poursuivent pour mieux cerner les foyers actifs, tandis que la prise en charge des malades est assurée dans les centres spécialisés.
Parallèlement, les mesures de prévention sont renforcées dans les zones à risque : chlorination des points d’eau, distribution de kits d’hygiène, campagnes de sensibilisation dans les quartiers populaires et milieux scolaires.
Le ministère insiste sur la vigilance communautaire comme pilier de la lutte contre le choléra. La population est appelée à signaler rapidement les cas suspects, à adopter des mesures d’hygiène strictes (lavage des mains, consommation d’eau potable) et à éviter la consommation d’aliments non protégés.
« Le choléra se combat d’abord dans les foyers et les communautés. La surveillance locale, l’hygiène et la rapidité du signalement sont nos meilleures armes », a rappelé un expert en santé publique intervenant dans la région de la Tshopo.
Cette énième résurgence du choléra rappelle les défis structurels auxquels fait face le pays : accès limité à l’eau potable, insalubrité, infrastructures sanitaires insuffisantes, mobilité des populations et faible couverture des campagnes de vaccination orale. Des efforts soutenus de long terme sont attendus pour enrayer définitivement ce fléau récurrent.
Le gouvernement appelle les partenaires techniques et financiers à redoubler de soutien, afin de renforcer la logistique, approvisionner les zones isolées et prévenir la propagation dans d’autres provinces.

