La République démocratique du Congo (RDC) a franchi une étape décisive dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola. Le dernier patient encore hospitalisé à Bulape, dans la province du Kasaï, a été déclaré guéri et autorisé à quitter le centre de traitement. Cette sortie marque le début du compte à rebours de 42 jours avant la déclaration officielle de la fin de l’épidémie, si aucun nouveau cas n’est détecté d’ici là.
Déclarée le 4 septembre 2025 dans la zone de santé de Bulape, l’épidémie a totalisé 64 cas, dont 53 confirmés et 11 probables. Dix-neuf personnes ont pu être guéries, et aucun nouveau cas n’a été signalé depuis le 25 septembre.
Malgré les défis logistiques liés à l’isolement de la région, le ministère de la Santé, appuyé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires, a mis en œuvre une riposte rapide et coordonnée. Des équipes spécialisées ont été déployées pour assurer la surveillance épidémiologique, les soins cliniques, la prévention des infections et l’engagement communautaire.
Un centre de traitement Ebola de 32 lits, comprenant un module de soins intensifs pour maladies infectieuses (IIDTM) de deux lits, a été construit en un temps record — une première dans la région en dehors d’un exercice de simulation. Parallèlement, plus de 35 000 personnes ont été vaccinées contre le virus à Bulape.
Le Dr Mohamed Janabi, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, a salué « une réussite remarquable » :
« La guérison du dernier patient, seulement six semaines après la déclaration de l’épidémie, illustre la force du partenariat, l’expertise nationale et la détermination collective à sauver des vies. »
L’OMS et ses partenaires restent mobilisés aux côtés des autorités congolaises pour assurer un suivi étroit et prévenir toute résurgence. Si la situation reste stable, la fin officielle de l’épidémie pourrait être proclamée au début du mois de décembre 2025.

