Le 30 août 2023, les forces de la garde républicaine (GR) ont commis un horrible massacre à Goma dans un temple de la secte messianique Uwezo wa neno, également connue sous le nom de Wazalendo. Après une année, la justice n’est pas encore rendue pour certaines victimes et leurs familles demandent la libération sans condition de leurs membres.
Ce mercredi-là, Goma était à l’ombre. Tout a commencé par l’annonce d’une manifestation contre la MONUSCO qui devrait débuter au rond-point Terminus pour se rendre devant le bureau de la mission onusienne en passant par le gouvernorat, afin de demander le départ sans conditions des casques bleus et d’autres organisations humanitaires de Goma.
En l’absence de renseignements sûrs, les autorités de l’État de siège ont envoyé des militaires lourdement armés qui ont assiégé la radio Uwezo wa neno qui appartient à cette secte. En tout, huit individus ont perdu la vie sur le lieu. Ces soldats de l’armée congolaise se sont ensuite dirigés vers ce temple situé à quelques kilomètres de la radio, où ils ont massacré toutes les personnes qu’ils avaient trouvées dans ce temple. L’église a été incendiée, de nombreuses personnes ont perdu la vie et le fondateur de l’église Ephraïmu Bisimwa et ses quelques disciples ont été arrêtés.
Un procès a été mis en place. Le chef de la secte fut condamné à mort pour avoir participé à un mouvement insurrectionnel et quelques officiers de la Garde républicaine pour meurtre et détournement de munitions.
Après cela, le gouverneur de province et chef des opérations en province, le général major Constant Ndima, a été rappelé d’urgence à Kinshasa et remplacé par le lieutenant général Peter Chirimwami. Une année plus tard, les membres de la secte messianique Uwezo wa neno expriment leur mécontentement quant au manque de liberté religieuse, alors que la RDC est un pays laïc où cette liberté est assurée par les lois du pays. La ville de Goma garde toujours en mémoire ses tragédies, comme si c’était hier.