Lors de l’audience tenue mardi 14 janvier au Tribunal de grande instance de Bukavu, le ministère public a alourdi les réquisitions à l’encontre des trois ressortissants chinois accusés d’exploitation illégale de minerais, de blanchiment de capitaux et de séjour irrégulier en République démocratique du Congo.
Le procureur général a demandé une peine sept ans de servitude pénale, une amende de 600 000 dollars américains, ainsi que l’expulsion définitive des accusés à l’issue de leur condamnation. Il a également requis la confiscation de 400 000 dollars et de 10 lingots d’or saisis lors de leur arrestation.
Une décision attendue dans un contexte de lutte contre l’exploitation illégale
Cette affaire met en lumière l’ampleur des activités minières illégales dans le Sud-Kivu, une province stratégique en raison de ses riches gisements. Les autorités congolaises entendent renforcer leur contrôle sur le secteur minier, souvent infiltré par des réseaux criminels étrangers et locaux.
Si le tribunal suit les réquisitions du ministère public, cette décision pourrait établir un précédent dissuasif pour les trafiquants et autres acteurs impliqués dans l’exploitation illégale des ressources naturelles du pays.
Le jugement final, très attendu, sera annoncé dans les prochains jours, selon des sources judiciaires.