La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo a entamé, ce mercredi 15 janvier 2025, l’examen des affaires contentieuses liées aux récentes élections législatives nationales dans les circonscriptions de Yakoma (Nord-Ubangi) et Masi-Manimba (Kwilu). Huit affaires figurent à l’ordre du jour, réparties entre cinq pour Yakoma et trois pour Masi-Manimba, selon l’extrait de rôle publié la veille.
À Yakoma : des contestations sur deux sièges
Les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) indiquent que Mbui Kaya Nyi Mbui Guido (APA/MLC) a été proclamé élu avec 20 263 voix, suivi de Nzangi Ngelengbi Antoine (CODE) avec 18 774 voix. Toutefois, ces résultats sont contestés :
• L’Alliance des élites au service du peuple (AESP) et l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi) s’opposent à l’élection de Mbui Kaya.
• Nzangi Ngelengbi fait également l’objet d’une plainte introduite par l’AESP.
À Masi-Manimba : tensions autour de Kin-Kiey Mulumba et autres élus
Dans cette circonscription où cinq députés ont été proclamés élus, les résultats font l’objet de trois contestations majeures :
• Kawata Lemba conteste l’élection de Kin-Kiey Mulumba (AAAP).
• Nana Manwanani, ancienne ministre près du président de la République, a saisi la Cour contre la CENI.
• L’AACRD remet en question les victoires de Kin-Kiey Mulumba et Sindani Kandambu (4AC).
Les résultats provisoires de la CENI placent Didier Mazenga Mukanzu (AAC/Palu) en tête avec 13 833 voix, suivi de Kamisendu Kutuka Jean (AAAD) avec 13 324 voix. Tryphon Kin-Kiey Mulumba arrive en troisième position avec 10 600 voix, tandis que Sindani Kandambu et Luwansangu Muheta Paul Delacroix (UDPS/Tshisekedi) complètent la liste.
Une majorité renforcée en perspective
L’Union sacrée de la nation, coalition soutenant le président Félix Tshisekedi, pourrait consolider sa position à l’Assemblée nationale. Une fois les arrêts rendus, ces sept élus rejoindront les 493 députés déjà en poste, portant ainsi l’effectif total de la chambre basse à 500 membres.
L’issue de ces contentieux sera cruciale pour la stabilité politique et la légitimité des nouveaux élus, alors que la RDC cherche à renforcer son cadre démocratique dans un contexte d’enjeux électoraux et politiques majeurs.