L’union des acteurs politiques de l’opposition congolaise suscite encore des réactions au sein de l’opposition congolaise. Le coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise, Jonas Tshiombela, loue cette initiative tout en restant sceptique aux vraies intentions qui poussent les uns à aller vers les autres.
« Le monde est en train de devenir un pays. Les stratégies doivent être mises ensemble dans la Majorité (présidentielle) comme dans l’opposition pour conserver ou conquérir le pouvoir, » avance-t-il.
Selon Jonas Tshombela, l’opposition est affaiblie par des déchirements internes. « Le rapprochement pourra être une chose très utile pour elle, pour peaufiner ses stratégies de lutte en vue de la conquête du pouvoir, » soutient Jonas Tshombela.
Mais il y a un « mais » pour Jonas Tshombela. « Toute notre crainte ce que quand chaque fois qu’il y a des tentatives que l’opposition se mette ensemble, les opposants se trahissent entre eux au détriment des intérêts de la grande communauté qui a cru en eux. Je crains que ça soit dans une stratégie de se redorer l’image politique. Mais je pense, la stratégie de se mettre ensemble c’est l’idéal, » relativise Jonas Tshombela.
Après la rencontre des opposants congolais à Bruxelles, Martin Fayulu fustige la présence parmi eux des mêmes personnes qui ont compromis l’application de l’accord du 31 décembre avec comme conséquence, la prolongation du séjour de Joseph Kabila à la présidence de la RDC. Vital Kamerhe pour sa part a affirmé qu’ils « ont tiré les leçons des erreurs du passé » pour travailler ensemble afin de pousser le président Joseph Kabila à respecter le calendrier électoral.