L’assaut surprise des « jeunes leaders » du parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD) le samedi 24 février dernier à la paroisse Notre Dame du Congo, à la veille de la marche organisée par les laïcs catholiques, ne cesse de susciter l’indignation au sein de l’opinion.
Après la condamnation de cet acte par quelques responsables de la ligue des jeunes dudit parti, c’est au tour de l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO) d’exprimer son inquiétude pour ce qu’il qualifie de «présence» et «organisation» d’une milice au sein de la jeunesse du PPRD.
« Vêtus en bérets rouges. Ces jeunes se sont comportés en une force paramilitaire semant la confusion et l’insécurité dans l’enceinte de cette paroisse. Sans apparemment avoir informé les autorités urbaines de leur manifestation, ces jeunes du PPRD ont été tolérés si pas encouragé par les forces de sécurité », déplore l’Asadho tout en condamnant les répressions des manifestations organisées par les partis de l’opposition et mouvements citoyens alors que celles des partis et groupes proches du pouvoir sont tolérées.
Pour l’Ong, cette tendance à favoriser la formation des « groupes paramilitaires » au sein des partis politiques risque à court terme de perturber la paix tant souhaitée pour le parachèvement du processus électoral encours.
Sur ce l’Asadho recommande au Chef de l’Etat, Joseph Kabila de s’impliquer pour éradiquer « toute velléité d’émergence des milices au sein de tout parti de tout bord » et garantir la liberté constitutionnelle de manifester. Au Procureur général de la République, « d’ouvrir des poursuites judiciaires contre les dirigeants des jeunes du PPRD qui se sont introduits dans la paroisse notre dame de Lingwala».