Les habitants de la ville de Goma ont connu d’énormes difficultés liés au transport en commun toute la journée du lundi 10 janvier 2022.
A la base, les chauffeurs exerçant dans le transport en commun ont décrété une journée sans taxi pour, selon eux s’opposer à la décision du maire de la ville de Goma les imposant de peindre leurs véhicules à la couleur jaune du drapeau de la RDC.
Une situation qui a perturbé le transport dans la ville et conduit à une hausse de prix dans ce secteur. Une course de 500fc habituellement s’est évalué entre 2000 et 3000 francs congolais sur l’axe Ndosho-Signers.
Qu’est-ce qu’il faut savoir de cette situation ?
Tout est parti d’un concours que la mairie de Goma avait lancé il y a une décennie pour la création de ses armoiries, un concours remporté par l’artiste plasticien Jean-Paul Buhendwa.
Cet artiste plasticien après plusieurs années de négociation sans être récompensé par l’autorité urbaine, Jean-Paul Buhendwa a préféré concédé son œuvre à la mairie au mois de novembre 2021.
De là, il a proposé à l’actuel maire François Kabeya de veiller à la stricte application de l’arrêté n° 409/CAB/MIN/TVC/0012/2007 du 20 avril 2007 relatif à la fixation des conditions des modalités des véhicules devant assurer le transport en commun des personnes en République Démocratique du Congo.
Selon l’esprit de l’arrêté, tout véhicule devant assurer le transport rémunéré en commun des personnes sur toute l’étendue de la RDC
doit porter un numéro d’identification et être identifiable par une ou des couleurs soit propre à l’entreprise soit des couleurs propres à chaque Ville ou Province.
Poursuivant,arrêté précise que les Gouverneurs des Provinces fixent la ou les couleurs spécifiques pour les véhicules de leurs Provinces respectives.
Dans la ville de Goma, le gouverneur a fixé la couleur jaune, ce qui a poussé à l’autorité urbaine de signer un arrêté le 23 décembre dernier portant la peinture de tous les véhicules en couleur jaune et l’identification de ces véhicules.
« Le maire avait décidé de nous associer avec l’ACCO et les services spécialisés de la mairie, nous formé une équipe et nous étudier les faisabilité, nous avions attaqué le coût de la peinture qui avait sur le marché, c’était trop cher. Ça allait jusqu’à 200, 300$ par véhicule mais nous nous avons tenté de réduire ce coût en cherchant une peinture qui est plus pratique. Nous avons réduit à 143$ et sur ça, il faut ajouter la main d’oeuvre de l’atelier qui va mettre la peinture» nous a confié l’artiste plasticien Jean-Paul Buhendwa.
A noter que selon l’arrêté du maire de Goma, les bus de marque Hiace doivent payer 170$, le bus Vanettes 140$ et le Taxi voiture c’est 110$
