C’est dans les colonnes du magazine français Jeune Afrique que Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo s’est exprimé, en marge de la commémoration de la date du 16 janvier, marquant le 21 ans du meurtre de son père biologique.
Il affirme revoir le film de cet événement, comme si c’était hier.
« J’étais à Lubumbashi entrain d’inspecter les unités déployées sur le front de ce qu’on a appelé la seconde guerre patriotique du Congo », raconte-t-il avant de poursuivre »
« Ce n’est que le lendemain matin, le 17 janvier, au retour d’une visite au camp de Mura, non loin de Likasi que j’ai reçu des appels insistant de la part d’un élément de ma sécurité qui se trouvait sur place à Kinshasa », se souvient-il.
Le sénateur à vie ajoute que: » j’ai fait stopper mon véhicule pour mieux l’entendre.
Il voulait m’informer qu’un attentat contre M’zee s’était produit la veille, l’après-midi, au Palais de marbre ».
Dans le récit de cet élément, explique Kabila, il indique qu’il avait appelé son secrétaire particulier, au niveau de l’état-major qui lui avait confirmé que le président Laurent-Désiré Kabila avait été transporté, à l’hôpital par hélicoptère.
» Je suis rentré à Lubumbashi vers 15 heures. Puis, j’ai embarqué à bord d’un vol commercial à destination de Kinshasa, où je suis arrivé à 22 heures ».
Arrivé à l’hôpital, les médecins lui diront qu’il n’y avait que moins de chance pour son père de survivre.
» À l’hôpital, on me dit qu’il restait que 2% d’espoir de maintenir mon père en vie ».
Au regard des affirmations des médecins, une décision avait été prise pour tenter d’amener le corps à Harare, au Zimbabwe.
« Décision a été prise de tenter le tout pour le tout, de l’envoyer à Harare pour une opération de la dernière chance. Mais il était déjà trop tard. « , a révélé Kabila au même média.
Tenant compte du contexte particulier du décès d’un président de la République d’un pays en proie de guerre, la situation était inédite, a-t-il appris. Avant de rappeler qu’un Conseil des ministres extraordinaire, auquel il avait pris part, était convoqué, le 18 janvier, en ce moment, le corps sans vie de Laurent Désiré Kabila était toujours resté au Zimbabwe.
« C’est là que la décision collégiale de me confier le pouvoir a été prise », a-t-il précisé.
KiGiscard Havril