Un groupe d’hommes armés et cagoulés a procédé dans la nuit de samedi à dimanche à une « fouille systématique » des proches de Moïse Katumbi détenus depuis plusieurs mois dans la prison centrale de Makala à Kinshasa. L’ancien gouverneur dénonce un « harcèlement » et dit craindre pour la vie de ces derniers.
« C’est vers 2 heures du matin [le 11 juin] que des militaires cagoulés et armés jusqu’aux dents, accompagné du directeur de la prison, ont pénétré dans le pavillon 8 de la prison de Makala. Ils se sont mis à fouiller et à intimider mes proches qui y sont détenus. » Moïse Katumbi, lui-même contraint à l’exil depuis une année, dénonce le « harcèlement de personnes qui sont incarcérées injustement depuis plusieurs mois, comme l’a démontré le rapport des évêques catholiques ».
La « fouille » a été confirmée par des sources pénitentiaires. Elle intervient près d’un mois après l‘évasion du siècle dans cette principale maison d’arrêt de la capitale congolaise. Mais plusieurs personnalités politiques en détention et des proches de l’opposant Katumbi avaient refusé de se faire la belle, craignant de tomber dans un piège et d’être tués. L’ancien gouverneur assure d’ailleurs « craindre pour la vie de [ses] proches » et demande des « explications au directeur de la prison pour avoir autorisé l’intrusion des militaires armés dans les cellules de Makala ».
KINSHASATIMES.CD/Radiookapi