La Belgique a, dans une déclaration ce jeudi 22 décembre, condamné le soutien du Rwanda aux rebelles de M23. Elle appelle Kigali à continuer d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour persuader ces terroristes à se réengager dans un processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration communautaire.
Ainsi, le M23 est appelé à cesser immédiatement les hostilités et à se retirer des zones sous son contrôle.
Par ailleurs, ce pays européen réitère son soutien aux efforts diplomatiques régionaux, en particulier des processus de Nairobi et de Luanda, qui priorisent la désescalade et la recherche d’une pacification durable de l’Est de la RDC.
« La Belgique condamne dans les termes les plus fermes l’assassinat d’un grand nombre de civils à Kishishe et Bambo, dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo », peut-on lire dans ce document.
Une enquête préliminaire du BCNUDH et de la MONUSCO a établi que ces violences avaient été commises par des éléments du M23, qui occupe actuellement ces villages.
« Les enquêteurs nationaux et internationaux doivent pouvoir effectuer leur travail et continuer leur enquête. Les auteurs de ce massacre ne pourront rester impunis, que ce soit par la justice nationale ou internationale, saisie par la RDC », a-t-on ajouté.
Et de poursuivre, « La feuille de route agréée à Luanda doit être mise en œuvre sans délai, dans tous ses aspects, y compris par le M23. Il est donc indispensable, pour la stabilité de la région, que toutes les parties impliquées fassent désormais preuve de retenue et que toute collusion ou coopération avec tous les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC cesse immédiatement et durablement ».
La Belgique rappelle l’importance de l’accès humanitaire aux populations civiles. Elle salue les efforts du BCNUDH, des agences des Nations Unies et des acteurs humanitaires qui effectuent leur travail dans des conditions difficiles.
« La souveraineté et l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo et de tous les pays de la région doivent être pleinement respectées. Particulièrement en cette journée internationale de commémoration des victimes du crime de génocide et de leur dignité, la Belgique appelle à ce que les messages de haine et les appels à la violence ciblant des communautés spécifiques prennent fin », renchérit ce document.