« Il est évident que par son attitude actuelle, l’OIF ne favorise ni l’unité entre ses membres, ni la confiance en elle. Bien au contraire, elle incite au doute et au désengagement », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, à l’occasion de la journée internationale de la Francophonie, mardi 20 mars.
Le gouvernement congolais juge inadmissible le silence de l’OIF à l’égard de la situation sécuritaire dans l’Est.
« En effet, il est inadmissible et contradictoire que l’OIF, qui doit défendre et promouvoir les valeurs de la Francophonie, reste aphone et inactive face à l’agression avérée de la RDC par le Rwanda, dont les troupes ont envahi la province du Nord-Kivu, soutiennent un groupe terroriste le M23 et se livrent à des crimes de guerre et contre l’humanité sur le territoire congolais », a déploré Christophe Lutundula.
Selon la même source, ces actes qui violent incontestablement la Charte de la Francophonie, celle des Nations Unes et les autres instruments juridiques qui régissent les relations internationales, doivent être condamnés sans équivoque par notre Organisation.
Il est donc grand temps, poursuit-il, « pour ceux qui ont en charge la gestion de notre organisation, de se ressaisir et de prendre des initiatives courageuses afin que notre organisation contribue véritablement à la solution de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC et ce faisant, au rétablissement de la confiance entre ces deux membres en conflit et de la paix dans la région des grands Lac. La Francophonie ne peut espérer prospérer et continuer à susciter de l’intérêt en elle que si elle se réconcilie avec ses valeurs et sa Charte ».
Il estime par ailleurs que la RDC a sa place au sein de l’OIF et joue un rôle important.
« En effet, le français est la langue officielle de Notre pays. Le français, qui reste une langue de communication et d’accès à la science, sert de trait d’union entre différentes composantes de Notre nation, aux côtés de nos quatre langues nationales et plus de 300 langues locales que nous comptons », a conclu le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula.