Ce lundi 20 mai, les habitants de la ville de Kinshasa, capitale de la RDC vaguent à leurs occupations après une matinée de dimanche marquée par une tentative de coup d’état déjouée par l’armée congolaise, mené par un opposant membre de la diaspora congolaise aux USA.
Les assaillants ont mené un assaut contre la résidence de Vital Kamerhe, vice-Premier ministre congolais, ministre de l’économie et candidat du pouvoir à la présidence de l’Assemblée nationale avant de se retrancher dans le palais présidentiel où ils ont démonté le drapeau congolais et hissé celui du Zaïre, ancienne appellation du Congo-Kinshasa sous la dictature de Mobutu Sese Seko.
Des dizaines de combattants, parmi lesquels deux Américains, été arrêtés par les forces de sécurité congolaise alors que leur leader, Christian Malanga, un ancien officier congolais, a été abattu. Ils ont rencontré une opposition de la police et ils se sont dirigés au Palais de la nation qu’ils ont occupé pendant quelques minutes avant d’être neutralisés par les Forces armées de la République.
L’Union pour la nation congolaise (UNC) a exigé, des enquêtes ‘sérieuses’ après la tentative d’assassinat de son leader par des hommes armés, à son domicile, à Kinshasa. Ce parti membre de l’Union sacrée dit avoir fait cette requête pour déterminer les auteurs de cet acte odieux afin qu’ils soient punis conformément à la loi.
Par ailleurs, l’ambassadrice des États-Unis à Kinshasa, Lucy Tamlyn, s’est dite « choquée et très préoccupée par les rapports faisant état de citoyens américains impliqués ».
Selon elle, les autorités américaines coopèrent « avec les autorités de la RDC dans toute la mesure du possible » dans l’enquête.
La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RDC et Cheffe de la MONUSCO (mission de l’ONU en RDC), Bintou Keita, a condamné avec « la plus grande fermeté l’attaque armée contre la résidence de Vital Kamerhe et le Palais de la Nation ». Elle a affirmé suivre de « très près l’évolution de la situation ».
Le mouvement citoyen, Lucha, a indiqué que la « facilité » avec laquelle les assaillants ont assiégé le palais de la Nation (palais présidentiel) « suggère une possible complicité au sein de l’appareil de l’Etat ».
En outre, le président du parti politique “La France Insoumise”, Jean-Luc Mélenchon a pointé le Rwanda et ses alliés dans cette manœuvre qui a échoué.
« Plein soutien aux institutions de la RDC et au président Tshisekedi qui ont vaincu une tentative de coup d’Etat d’agents étrangers liés au Rwanda et ses alliés », a écrit Jean-Luc Mélenchon sur son compte X.