« Pour moi, c’est un grand faux débat judiciaire. Parce que comme tout le monde le sait, le règlement intérieur de l’Assemblée nationale est la loi interne de l’institution, où sont affirmés, définis les principes, l’organisation, le fonctionnement et dans lequel sont affirmés également les sanctions et l’organe suprême qui doit les prendre », a déclaré Henry Thomas Lokondo sur les antennes de la radio Top Congo Fm, émettant à Kinshasa en Rdc.

Le député du Palu remet en cause la qualité de son collègue député Fabrice Albert Puela, qui a saisi dernièrement le Conseil d’Etat, pour obtenir la déchéance du bureau de la chambre basse du parlement congolais.

Pour l’élu de Mbandaka, les actes posés par les députés sont envoyés à la Plénière de l’Assemblée. « C’est là où se pose le problème de la qualité de notre ami qui a introduit une requête au niveau du Conseil d’Etat », a-t-il dit. Poursuivant, il a affirmé que le rapport du bureau n’est pas adressé à un député, que ça soit Lokondo ou Puela, mais c’est envoyé à la plénière. C’est cette dernière qui décide.

Faisant un commentaire sur l’article 139, sur lequel s’est appesanti l’auteur de la requête, Henri Thomas Lokondo pense qu’il faut faire une lecture combinée de l’article 139 avec l’article 140 à son dernier alinéa qui stipule « qu’en cas d’indice sérieux de culpabilité, et sans préjudice d’exposition judiciaire, l’assemblée plénière décide à la majorité absolue qui compose des membres qui constituent l’Assemblée nationale, de la perte par le concerné , donc un membre du bureau, de ses fonctions de membre du bureau, et ce, conformément à l’article 25 du règlement intérieur de cette chambre. Pour qu’un membre, deux ou tous les membres puissent perdre leurs fonctions, il faut que l’Assemblée plénière décide à la majorité absolue. Donc je ne vois pas comment on peut aller au Conseil d’Etat pour un acte d’Assemblée traduire en justice le bureau de l’Assemblée nationale, a-t-il expliqué.