C’est une réaction à la fois humble et ironique que l’Union pour la démocratie et le progrès social a réservée au président de la République Joseph Kabila qu’il a accusée sans le citer d’avoir rejeté le projet de constitution en 2005 qu’elle prétend défendre aujourd’hui.

« La constitution qu’il a défendue dit quoi dans son article 220 ?»,  répond Augustin Kabuya par une question, à la question lui posée par kinshasatimes.cd avant de poursuivre que Joseph Kabila « sait ce que cette constitution là dit par rapport à lui. Si aujourd’hui il pense qu’il avait défendu la constitution il peut se permettre de tout faire avec cette constitution, en tout cas moi personnellement je ne vois pas les choses de cette manière là ».

Pour le porte-parole de l’UDPS, Joseph Kabila commet fait une communication incomplète. Il s’arrête à dire qu’il a battu campagne en faveur de l’actuelle constitution alors l’opposition faisait une contre campagne, sans dire qu’aujourd’hui il est le principal obstacle à l’application de cette même constitution.

 « Je le félicité puisqu’il a bien dit qu’il a défendu la constitution mais qu’il aille jusqu’au bout de sa logique. Il a défendu la constitution, c’est une bonne chose mais la mise en application de ce qu’il défendait hier, c’est une autre chose. La constitution stipule dans son article 220, qu’il ne peut pas aller au-delà de 2 mandats. C’est une bonne façon de dire aux congolais que j’avais défendu la constitution, que l’opposition avait rejetée. Mais toutefois, je suis obligé de m’incliner devant l’exigence de la constitution en question », a-t-il fait savoir.

Ce vendredi 26 janvier, Joseph Kabila a tenu une conférence de presse pour marquer ses 17 ans de règne à la tête de la RDC depuis 2001. Des antécédents avec l’opposition, l’Eglise catholique comme les partenaires internationaux, les manifestations, la condamnation de la répression de ces manifestations qui veulent obtenir l’application de l’accord de la Saint-Sylvestre signé pour une transition d’un an devant conduire aux élections qui n’ont pas pu se tenir en 2016, dernière année du second mandat du président Joseph Kabila.