Le Conseil d’Etat vient de rétablir dans ses droits l’Imam Abdallah Mangala, en suspendant premièrement, les effets de la lettre N/Réf: 935/JM 438/ AM/CAB/VPM/MIN/J&GS/ 2020 du 05 juin 2020 du vice Premier ministre, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, portant convocation d’une nouvelle assemblée générale élective au sein de la Communauté Islamique de la République démocratique du Congo (COMICO). Deuxièmement, le Conseil d’Etat a dans son ordonnance du 17/07/2020 déclaré irrecevable l’intervention volontaires des Cheikhs Ali Mwinyi N’kuu et Youssouf Djibondo Kapiepie, pour violation des articles 134 et 212, alinéa 1er de la loi organique numéro 16/027 du 15 octobre 2016, portant organisation, compétence et fonctionnement des juridictions de l’ordre administratif, indique-t-on.

En effet, le 03 juillet dernier, Cheikh Youssouf Djibondo, par le biais de son avocat Richard Ngoie Citamba a sollicité que le Conseil d’Etat, dans une autre affaire inscrite au ROR 125, ordonne aux parties qui contestaient l’élection de Cheik Abdallah Mangala, de laisser son client Youssouf Djibondo de bénéficier et jouir de son droit et pouvoir de diriger la COMICO, jusqu’à ce que le juge dise le droit. Une demande à laquelle le Conseil a réservé une fin de non recevoir, au regard des irrégularités y décelées par le juge. Ce dernier a non seulement reproché à l’avocat d’avoir brandi pour pièce, la procuration de la partie demanderesse en référé-suspension, mais aussi de l’avoir produit comme preuve d’existence d’une requête en annulation et/ou en réformation.

Enfin, dans son ordonnance du 24 juillet, relative à l’affaire Cheikh Mangala contre la RDC via le VPM, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux Tunda Ya Kasende (démissionnaire), le Conseil a donné raison à Abdallah Mangala, estimant que la décision du Ministre a été prise de façon illégale. Ce qui a ainsi violé la liberté d’association. Au regard de ce qui précède, il appartient aux autorités congolaises de veiller à l’application des ordonnances du Conseil, et de permettre à Abdallah Mangala de jouir pleinement de ses droits et pouvoirs, de déguerpir les fauteurs des troubles.