Dans un communiqué publié le lundi 3 avril 2017, le Rassemblement des forces acquises au changement a rejeté les consultations directes initiées par le président Joseph Kabila pour baliser la voie à l’application de l’Accord de la Saint Sylvestre.

Cette plate-forme de l’opposition attribue l’entière responsabilité de l’échec des négociations menées par les évêques catholiques au camp présidentiel et refuse par conséquent de voir Kabila s’ériger en arbitre de l’impasse politique qui en résulte.

« Le Rassemblement rappelle à l’opinion tant nationale qu’internationale qu’il a maintes fois dénoncé les manœuvres de blocage de l’application de l’Accord du 31 décembre 2016 dans le chef de Monsieur Joseph Kabila et sa famille politique qui ont systématiquement saboté les négociations sur l’arrangement particulier principalement sur les questions relatives à la nomination du Premier ministre et à l’installation du Président du Conseil national de suivi de l’accord. » indique le communiqué.

En guise de solution, ce regroupement politique exige la continuation de l’arbitrage des évêques et l’implication de l’ONU.

« La mise en œuvre de l’accord implique la finalisation de l’arrangement particulier, la poursuite des concertations de manière transparente et ouverte, avec la coopération de la CENCO ainsi que les bons offices du secrétaire général des Nations unies conformément à la résolution 2348 du conseil de sécurité. » lit-on dans le communiqué.

Pour rappel, les évêques de la CENCO avaient mis un terme à leurs bons offices à cause de la divergence des vues entre pouvoir et opposition sur la question de la primature et de la présidence du CNSA. Ils ont fait rapport du constat d’échec au Chef de l’Etat qui en a pris acte et a promis de résoudre le blocage par des négociations directes avec les parties prenantes.

Dans ce cadre, Kabila avait déjà échangé hier avec l’opposition et la société civile signataires de l’accord du 18 octobre ainsi que l’opposition républicaine.

Ces consultations sont censées prendre fin ce mardi avant l’adresse du Chef de l’Etat aux congrès.