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De 46 à 53 membres, le gouvernement issu de l’accord de la Cenco agrandit sans le Front pour le respect de la constitution

La question divisait depuis des jours signataires et non signataires de l’accord de la cité de l’union africaine. La classe politique réunie sous la modération de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) pour les négociations directes sur arrangement particulier a trouvé un compromis sur la répartition des portefeuilles ministériels du gouvernement qui sera issu […]

La question divisait depuis des jours signataires et non signataires de l’accord de la cité de l’union africaine. La classe politique réunie sous la modération de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) pour les négociations directes sur arrangement particulier a trouvé un compromis sur la répartition des portefeuilles ministériels du gouvernement qui sera issu de ces assises. Majorité présidentielle, opposition signataire, Rassemblement et société civile s’y retrouvent. Seul absent, le front pour le respect de la constitution.

Faites de la place aux autres

Il n’y aura finalement pas de regroupement des composantes pour l’octroi des quotas comme le voulait la Majorité présidentielle. Cette dernière souhaitait le moment venu, que les quotas soient partagés selon trois grandes composantes, majorité, opposition et société civile qu’on soit signataires ou non de l’accord de la cité de l’union africaine. Position que le Rassemblement réfutait catégoriquement, «S’il y a eu une opposition à la cité de l’union africaine, elle est différente de la nôtre», affirmait Valentin Mubake délégué du rassemblement.

La solution a vite été trouvée contre la grogne en gestation au centre interdiocésain. Face au malaise ressenti par certaines composantes qui avaient un quota estimé insignifiant, l’élargissement de l’équipe du gouvernement a été adopté par les parties prenantes, question de préserver l’inclusivité, d’avancer vu le temps qui est désormais ennemi des négociateurs, ce, avec la limite fixée par les prélats de la Cenco.

Les parties présentes aux discussions sur l’arrangement particulier se partageront 53 postes au sein de la prochaine équipe gouvernementale. Ces postes seront repartis de la manière suivante : 21 reviendront à la majorité présidentielle, 16 au Rassemblement, 11 à l’opposition signataire conduite dorénavant par Vital Kamerhe, 2 à l’opposition républicaine de Kengo Wa Dondo, et 2 à la société civile (un pour les signataires et un autre pour les non signataires de l’accord du 18).

FRC, le grand absent

La position prise par le Front pour le respect de la transition sera enfin de compte maintenue. La plate-forme comprenant en son sein le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba ne prendra pas part à la gestion consensuelle de la res publica durant la période de la transition. Ce sera le grand absent. Le cartel, un regroupement politique membre du FRC qui tenait à participer au gouvernement contrairement à la position prise par Eve Bazaiba, coordonnatrice de cette plate-forme, n’aura donc rien pu.

On se souvient, le chairman du MLC a dû intervenir personnellement pour que son parti et la plate-forme qu’il porte puisse signer l’accord du centre interdiocésain, après des longues semaines de lobbying de la secrétaire générale du MLC qui réclamait la direction du conseil national de suivi de l’accord, sans succès.

Des division au sein de l’OPSA

La fronde menée par quelques membres de l’actuel gouvernement et signataire de l’accord de la cité de l’UA réunis autour de Samy Badibanga s’est vidé de sa substance après le retour de ses ténors sur le chemin du centre interdiocésain. Les évêques ont réussi l’impossible en réunifiant l’opposition signataire qui a réaffirmé son unité pour la poursuite des échanges sur arrangement particulier, avec Vital Kamerhe comme chef de file. Plusieurs ministres dont Justin Bitakirwa, Marie Ange Mushobekwa… se seraient d’ores et déjà désolidarisés du premier ministre, leur champion.

Dernière ligne droite

Après les avancées enregistrées sur le CNSA et le gouvernement, les négociateurs n’ont plus qu’un seul point sur la table. La question de la désignation du premier ministre. C’est l’ultime point. Celui sur lequel il est difficile de pronostiquer encore à moins de 48 heures de l’atterrissage forcé annoncé par les évêques. La MP attend une liste de 5 candidats de l’opposition/Rassemblement, afin de laisser au Président de la république la possibilité d’user de son «pouvoir discrétionnaire», de choisir le prochain chef du gouvernement. «Kabila nommera la personne que nous allons lui présenter», insiste-t-on côté Rassemblement. Les points de vue sont encore éloignés, mais demain est un autre jour.

Patrick Nsimba

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