La Cour de cassation a renvoyé au mercredi 27 mars prochain son audience en procédure de flagrance où l’ancien ministre Modero Nsimba est jugé pour propagation de faux bruits. Ce report s’explique du fait de permettre à la partie accusée de préparer la plaidoirie et au ministère public, de mettre à jour son réquisitoire.

L’ex-ministre est traîné devant la justice après une note vocale qui a fuité sur laquelle on entendrait sa voix affirme qu’un membre de la famille présidentielle serait l’auteur de l’assassinat d’un autre ancien ministre Cherubin Okende, retrouver mort dans sa voiture, alors que la justice parle d’un suicide. 

Mais M. Modero conteste les accusations de la justice et dit ne reconnaître qu’une partie de cet audio. « Je reconnais ma voix. J’ai commenté la publication de Jeune Afrique sur la mort de Chérubin avec l’épouse d’un ancien adversaire politique en critiquant les méthodes utilisées ».« Jusqu’au jour de mon interpellation par la Demiap, cet audio n’avait pas été publié. Je ne vois pas comment je suis coupable de la propagation de faux bruit ? », s’est-il interrogé devant la barre. 

Ce dossier s’est ouvert jeudi dernier après l’assignation à résidence de cet ancien membre du gouvernement. Après le premier procès, Modero Nsimba a été transféré en prison, malgré les protestations de ses avocats qui remettent en cause la compétence de cette cour à juger un député dont le mandat n’a pas encore été validé.

Journaliste d'investigation, licencié en sciences de l’information et de la communication. Spécialiste des questions politiques et judiciaires. Reporter à KinshasaTimes depuis 2020