La protection de la biodiversité passe également au premier plan en République démocratique du Congo (RDC), notamment dans le parc marin de Mangrove à Muanda, dans la province du Kongo Central.

L’ONG Action communautaire de développement et d’encadrement social ( Acodes) qui intervient dans ce secteur, motive son engagement par le souci de protéger certaines espèces animales en voie de disparition, dont la tortue marine.

Dans une interview exclusive, accordée à la rédaction Kt.cd, Valère Ndoki, coordonnateur de cette organisation a fait savoir que cet animal aquatique ( tortue marine) joue un rôle capital dans la promotion de la pêche.

Engagé dans la protection de la tortue marine depuis 2006, le coordonnateur d’Acodes a affirmé qu’à ce jour, la RDC est le premier pays au monde à avoir remis dans l’eau plus de 60.000 tortues marines.

« Après avoir recruté les écoguards, ils se mettent sur le long de la plage à partir de 20 heures et à minuit ils se reposent. Au paravent on surveillait les nids naturels et compte tenu des dangers, la côte est entrain de rétrécir à cause des constructions anarchiques et on perdait les nids naturels. C’est comme ça que 5 ans après, nous avons opté à déterrer les œufs et les amener dans une écloserie tout en respectant les normes écologiques. Et on les loge là, on prend la muqueuse, un peu de sable dans des nids que nous appelons nids artificiels. 50 ou 55 jours, il y a éclosion et émergence c’est ainsi que nous prenons les bébés tortues, nous les remettons dans l’eau », a-t-il expliqué.

Appuyée par le Programme des Nations Unies pour le développement ( PNUD) depuis 2012 pour la protection de cette espèce, l’Ong Acodes s’est félicitée du travail abattu jusque là, et qui a permis le rabais du braconnage des tortues marines grâce à la sensibilisation de la communauté.

 » Nous sensibilisons d’abord la communauté parce que le parc est créé en 1992, alors il fallait que la population comprenne pourquoi on doit protéger la tortue marine et surtout que la plus grande activité socio-économique c’est la pêche. Et les résultats sont trop bons parce qu’on a commencé avec 50 tortues mais aujourd’hui la RDC est le premier pays au monde qui remet à l’eau plus de 60.000 tortues marines », a-t-il renchéri.

D’après le coordonnateur de cette structure, le manque des financements qui peuvent répondre à la hauteur des activités, le manque d’outils appropriés, sont les défis majeurs auxquels ils sont confrontés.

Retenons que, les tortues marines sont parmi les plus grandes représentantes de la superfamille des Chelonioidea. Elles sont présentes dans toutes les étendues maritimes, à l’exception de l’océan Arctique. On les trouve généralement dans les eaux tropicales ou subtropicales, mais certaines s’aventurent dans les eaux tempérées.