La population de Beni dans la province du Nord Kivu craint la réorganisation des Adf, les rebelles ougandais, après l’évasion de plusieurs prisonniers de Kangbayi, dont la plupart étaient les rebelles faisant partie de ce groupe, ayant participé à plusieurs insurrections.

La société civile de Beni, renseigne une dépêche de la radio okapi, se dit « choquée » de l’évasion de la quasi-totalité des pensionnaires de la prison de Kangbayi » à Beni au Nord-Kivu.

Son président, Gilbert Kabambale, redoute aussi que des agents de l’appareil judiciaire de Beni deviennent des victimes des représailles des ADF.

« Tous ces gens risquent d’être dans le collimateur de tous les évadés. La vie des acteurs des droits humains, des magistrats et des défenseurs judiciaires est en danger. Les uns ont même prononcé des condamnations», a prévenu cet acteur de la société civile, rapporte la radio onusienne, appelant la population « à rester vigilante » parce que ces évadés, dont la plupart sont des qualifiés des criminels risquent de rentrer dans la cité.

Rappelons que des hommes armés ont attaqué dimanche 11 juin la prison centrale de Kangbayi de Beni. Selon des sources pénitentiaires, au moins 935 prisonniers se sont évadés, dont des miliciens Maï-Maï et des ADF.

«Ce qui nous choque ce que plus d’une fois, dans nos communiqués, on a souligné qu’il fallait renforcer la sécurité de cette prison. On craint la résurgence des massacres si les autorités ne prennent pas des dispositions idoines afin d’arrêter tous ces criminels qui se sont évaporés dans la forêt et dans le parc. Ils doivent être poursuivis par nos forces et la MONUSCO. Cette dernière peut mettre à contribution les drones et les hélicoptères», recommande Gilbert Kabambale, souligne la même source.