L’offensive du camp du premier ministre Bruno Tshibala autour du label UDPS et de son siège, a placé le président du Rassemblement et Secrétaire Général Adjoint de l’UDPS en charge des relations extérieures sur la défensive cet après-midi. Sa riposte, Félix Tshisekedi l’a orientée en direction de la mouvance présidentielle.

«  Sortez massivement ! Je serai avec vous. Ils ont peur, » a lancé Félix Tshisekedi aux combattants pour les mobiliser à la marche que projette le Rassemblement ce mardi 19 décembre. Pour lui, les marches pacifiques sont cette force qui fera partir le président Joseph Kabila de la présidence de la RDC comme elles ont délogé Hosni Moubarak de la présidence égyptienne lors du printemps arabe :

« Ceux qui disent que Kabila ne partira pas par des marches ont tord. En Égypte, le peuple avait marché. Il n’était pas question d’utiliser les armes, » a-t-il rappelé. « Nous avons prévenu les policiers, » allusion faite à la correspondance du Secrétaire Général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund, adressée au gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta.

Mais si les policiers s’attaquent aux manifestants, « nous allons transmettre les noms des commanditaires à qui de droit pour les sanctions, » a garanti le surnommé « Ranger. »

La question de l’UDPS et de son siège ne pouvait pas passer sous silence à la matinée politique de ce 17 décembre. « C’est une tentative de distraction pour nous détourner  de notre véritable problème qui est le 31 décembre, » a temporisé Félix Tshisekedi.

« Il (Bruno Tshibala) n’a ni le poids ni l’influence pour changer les choses à l’UDPS, » a-t-il diagnostiqué. Le remplaçant d’Étienne Tshisekedi ce « n’est pas celui qui baisse son pantalon devant Kabila, » selon le fils de celui qui « n’a pas baissé son pantalon » devant le pouvoir de Joseph Kabila, Étienne Tshisekedi.

Le Premier Ministre Bruno Tshibala affirme être « l’héritier l’égal d’Étienne Tshisekedi. » Il dirige déjà le parti selon lui. Il ne lui reste que de « récupérer le siège. »

La police pour sa part, sur instruction des autorités provinciales a, depuis plus d’un an, précédé les manifestants sur terrain pour « disperser tout attroupement de plus de 5 personnes, » comme écrit-elle dans ses différents communiqués publiés à la veille des manifestations. L’Union pour la démocratie et le Progrès Social a du pain sur la planche.