La population civile doit bénéficier d’une protection juridique et sécuritaire pendant les conflits armés. C’est l’un des principes sacro-saints des droits internationaux humanitaires.

Face à la tuerie d’une dizaine de civils dans la cité de Mweso en territoire de Masisi au Nord Kivu le jeudi 25 janvier dernier, la communauté Humanitaire évoluant dans cette région n’est pas restée sous. Profondément troublée par les graves atteintes au droit international humanitaire, cette dernière rappelle le devoir de protection des populations civiles.

« Les parties au conflit sont rappelées à leur devoir de protection des populations civiles. Celles-ci ne sauraient être la cible des combats et ont le droit de recevoir les secours appropriés. » peut-on lire dans le communiqué du bureau du Cordonateur humanitaire en République démocratique du Congo.

Signalons qu’une vingtaine de civils blessés ont été enregistrés dans les explosions des obus  Mweso dans le territoire de Masisi lors des combats entre les M23 et les FARDC. Suite à cette situation, toutes les organisations humanitaires basées à Mweso ont été obligées de fermer leurs bureaux et se sont déplacées vers des zones jugées plus ou moins sécurisées.

De leur côté, les habitants de cette entité située à 100 kilomètres de la ville de Goma se sont aussi déplacés. Fuyant toute éventualité, ces habitants estimés à 8.000 ont abandonné leurs habitations. La majorité est cantonnée aux abords de l’hôpital général de Mweso.