L’entérinement de Ronsard Malonda à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique congolaise. Dans la province du Haut-Katanga, une marche de protestation est prévue ce jeudi 9 juillet à Lubumbashi, à l’appel de Jean-Claude Muyambo Kyassa, président national de Solidarité Congolaise pour la Démocratie et le Développement (SCODE).

Intervenant sur twitter, à travers une vidéo postée le samedi 4 juillet dernier, Jean-Claude Muyambo appelle les Lushois à descendre massivement dans la rue ce jeudi pour protester contre ce qu’il estime comme manigance du pouvoir pour entériner le successeur de Corneille Naanga. Dans son message adressé à la population en swahili, le numéro un de SCODE, un de partis phare du Haut-Katanga, promet qu’il sera lui-même dans la rue pour conduire la marche.

Joint hier dimanche au téléphone, Jean-Claude Muyambo a confirmé la tenue de la marche et confié à KINSHASATIMES.CD que son parti ne sera pas seul dans la rue. Il a promis de révéler officiellement les noms d’autres coorganisateurs de la marche ce lundi 6 juillet. Toutefois, dans un communiqué signé le 4 juillet dernier, le leader de SCODE a fait remarquer que cette initiative est soutenue par les forces vives politiques et la Société civile.

Estimant que l’entérinement de Ronsard Malonda par l’Assemblée nationale est ‘‘illégitime et illégal’’, le bâtonnier émérite de Lubumbashi s’insurge déjà contre les tentatives de manipulation du prochain scrutin. Aux dires du porte-étendard de SCODE, à travers la désignation non consensuelle du successeur de Corneille Naanga à la tête de la Centrale électorale, «il s’annonce le prélude d’une répétition du phénomène ‘‘député nommé’’ et ‘‘majorité artificielle’’».

Muyambo pointe du doigt le Front Commun pour le Congo (FCC) et estime qu’il est plus que temps de faire déjà barrage à toute tricherie électorale qui se concocterait dans ‘‘des officines obscures’’. Si l’on n’y prend garde, on risquerait d’ouvrir la voie aux élections chaotiques et bâclées qui n’auraient pour objectifs que ‘‘d’imposer des élus illégitimes’’, en vue de prendre en otage les institutions de la République, lâche Jean-Claude Muyambo.