Le Gouvernement congolais se dit indigné du dernier communiqué de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Rdc (Monusco), publié le samedi 18 mars, qualifié d’allégation imprécise qui ne facilite aucune recherche nécessaire à la découverte de la vérité sur la situation sécuritaire au Kananga dans la province du Kasai-Central.C’est ce qu’indique un communiqué, parvenu ce jeudi à KINSHASATIMES.CD.

Dans ce document du ministère des Médias, signé par la ministre du Portefeuille, Wivine Mumba, Kinshasa estime que la Monusco aurait du lui fournir des renseignements précis, susceptibles de lui permettre de mener des enquêtes en vue d’établir des responsabilités éventuelles au regard de la situation qu’elle décrit.

Le Gouvernement congolais dit ne pas comprendre exactement l’accusation relative aux restrictions de mouvement de la Monusco, dans la mesure où le communiqué de la mission onusienne, « n’indique ni la nature de celles-ci ni le responsable gouvernemental qui les aurait ordonnées ».

« En effet, le Gouvernement de la République tient à rappeler que la Monusco est venue en Rdc à la demande de notre Gouvernement pour appuyer les efforts de ce dernier dans le rétablissement de la sécurité à l’Est du pays à la suite de la guerre d’agression et des pseudo-rebellions y associées », indique la ministre.

Celle a déploré le fait que :

« le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, qui a séjourné à Kananga dans la journée du 15 mars 2017, sans y rencontrer ni les autorités politiques, ni les autorités administratives ou militaires », et ne peut affirmer qu’il aurait trouvé deuil et désolation ».

Rappelons que la Mission des Nations unies au Congo avait exprimé ses préoccupations le samedi dernier sur les allégations faisant état de nouvelles violences à Kananga entre le 14 et le 17 mars 2017. La Mission a déclaré avoir reçu des informations crédibles selon lesquelles un nombre important de personnes auraient été tuées au cours d’affrontement entre miliciens de Kamuina Nsapu et les membres des Forces de sécurité congolaises.

Les informations, dont Kinshasa aimerait avoir afin de lui permettre d’approfondir ses recherches, selon ce communiqué. Malheureusement, elle ne les a eues.

L’intégralité du communiqué peut être lu ici