Le ministre de l’intérieur et sécurité au Nord-Kivu Jean Bosco Sebishimbo était devant les élus du peuple ce lundi 9 novembre. C’était pour éclairer la lanterne des députés par rapport à une question orale avec débat lui adressée par le Député Alio Ngera Alain, élu de Walikale sur la situation sécuritaire en générale de la province qui reste précaire ces derniers jours.

En effet, après son argumentaire de justification, 70 questions de fond issues de cette question orale ont été également adressées à l’endroit du ministre de la sécurité au cours de la même plénière.

Pour le ministre Jean Bosco Sebishimbo, ces 70 questions le poussent à s’asseoir encore avec les services de sécurité avant d’y répondre, d’où sa demande d’un moratoire de 8 jours.

« Après la conférence Nationale souveraine, certaines couches sociales se sentant un peu frustrées sur la question de nationalité, ont plutôt préféré prendre les armes et c’est de là que va partir le premier groupe rebelle dans le Walikale à Ntoto. Donc plusieurs gouverneurs sont passés par la tête de cette province et ont connu des insomnies à cause de cette question d’insécurité et donc cette insécurité qui va de cette époque là continue à nous rattraper jusqu’ aujourd’hui. Nous avons ramassé autour de 70 questions qui nous exigent d’aller nous asseoir avec tous les services de sécurité, travailler plus et revenir afin de pouvoir assouvir la soif des députés, » a déclaré le ministre Jean Bosco Sebishimbo.

Depuis 1993, le Nord-Kivu connaît une situation d’insécurité et d’instabilité. Au jour d’aujourd’hui, elle a pris des tournures trop inquiétantes caractérisées par des assassinats, meurtres, kidnappings etc. Des caractéristiques d’insécurité qui sont vécues même pendant les pleines journées.

Le ministre de l’intérieur et sécurité qui reconnaît que la sécurité reste une affaire de tous, appelle toutes les communautés du Nord-Kivu à bâtir une cohésion pour mettre fin à tous ces « ingrédients de l’insécurité. »