C’est depuis le lundi 13 février que la police nationale congoàlaise(PNC) et les adeptes du mouvement politico-réligieux Bundu-dia-Mayala s’affrontent sur deux fronts dans la capitale de la République démocratique du Congo. A Ngiri-ngiri, une commune populaire, et à macampagne un quartier huppé de kinshasa, des adeptes BDK font face à la police depuis plus de quinze heures. Quelques uns ont été arrêtés d’autres continuent à tenir tête aux agents de l’ordre. Le bilan fait état jusque là de quatre morts.

«Lundi 13 février vers 15h30 sur avenue bosenge n˚22, dans la commune de ngiri-ngiri, dans la parcelle qui appartiendrai à l’honorable Ne Muanda Nsemi s’est déclenché un mouvement insurectionnel armé qui s’est attaqué à la population et aux éléments de la police. La police du commissariat provincial de Kinshasa a mis la mains sur 22 membres dont 18 hommes, une femme et 3 enfants», a déclaré un officier de la police nationale congolaise présent lors des opérations.

A macampagne, un quartier de la commune de Ngaliema dans la résidence du chef spirituel de Bundu dia Kongo, policiers et jeunes partisants de la secte s’affrontent depuis la soirée de ce lundi. Une brève trève a été observée pendant quelques heures la nuit lundi au mardi, avant la reprise des hostilités dans la matinée aux alentours de cinq heures du matin.

Le secrétaire général de Bundu dia Mayala a démenti la version de la police selon laquelle des adeptes Bundu dia Kongo auraient attaqué en premier la police et la population. Selon lui les éléments de la PNC auraient lancé l’assaut dans l’une des résidences de Ne Muanda Nsemi alors que les membres de la secte étaient en plein prière.
Le dernier bilan de ces affrontements fait état de quatre morts et plusieurs blessés.


Les éléments de Muanda Nsemi sont accusé d’être en possession d’armes à feu. Un assaut décisif seraient en train d’être préparé pour déloger les sujets BDK qui resistent encore de leur retranchements à Ngaliema.