Dans une déclaration rendue publique lundi 01 février 2021, la banque mondiale indique avoir reporté à une date ultérieure le décaissement de 100 millions de dollars américains prévu initialement pour le mois de décembre 2020, dans son Projet pour l’Equité et Renforcement du Système Éducatif (PERSE). Ce projet appuie le programme de gratuité de l’enseignement primaire du gouvernement de la République Démocratique du Congo particulièrement dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Lomami, Kasaï, Kasaï-Central, Kasaï-Oriental, Kwilu, Kinshasa et Kongo-central et à renforcer les systèmes fondamentaux de gouvernance dans le secteur de l’éducation.

Cette décision est suite à l’enquête menée par l’Inspection Générale des Finances (IGF) sur le secteur de l’éducation qui révèle des manquements, notamment des cas de fraude et détournements de fonds publics ainsi que des faiblesses dans les contrôles internes. « Tenant compte de ces conclusions, le décaissement prévu au mois de décembre a été reporté à une date ultérieure, pendant que la Banque Mondiale exerce également sa responsabilité fiduciaire », peut-on lire dans la déclaration.

Cependant, la Banque Mondiale a souligné que dans l’exercice de sa responsabilité fiduciaire en tant que financier du PERSE, elle travaille en étroite collaboration avec les autorités congolaises pour recueillir des informations supplémentaires concernant les conclusions de l’enquête de l’IGF, y compris toutes proposition de mesures correctives.

Signalons qu’en juin 2020, le conseil d’administration de la banque mondiale avait approuvé le Projet pour l’Équité et le Renforcement du Système Éducatif (PERSE), d’une valeur de 800 millions de dollars échelonné sur quatre années.

Rappelons que le 21 janvier 2021, le Directeur National du Service de Paie des Enseignants (SECOPE), et de l’inspecteur principal général de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) au parquet général près la cour d’appel de Kinshasa-Gombe. Comme motif, ils seraient impliqués dans le détournement de près de 5 millions USD et favorisés l’existence des faux arrêtés antidatés de recrutement des agents et de créations des écoles, sans compter les fictifs mécanisés au détriment des vrais bénéficiaires.

Ange Ngama