Le Vice-Gouverneur de la Ville de Kinshasa Clément Bafiba Zomba a interdit la marche planifiée par le Comité Laïc de Coordination (CLC) le 21 janvier. Il l’a fait en réponse à la correspondance lui adressée hier par le CLC.  Ce que le CLC rejette dans un communiqué émis ce soir où les organisateurs de la marche confirme la marche malgré l’interdiction.

L’autorité provinciale justifie cette interdiction par le fait que « l’enquête ouverte après les événements du 31 décembre 2017 n’a pas encore abouti et ses résultats risquent d’être faussés à la suite de l’organisation de votre seconde marche… ». 

Pour s’assurer du respect de l’interdiction, le Vice-gouverneur a enjoint la police nationale et les bourgmestres de la ville d’appliquer l »interdiction.

Réagissant à la mesure d’interdiction, la direction du CLC rappelle qu’elle avait saisi les autorités provinciales le 18 janvier pour les informer de la tenue de la deuxième marche et non pour obtenir d’elles l’ autorisation de marcher. Ce qui, d’après le CLC, permettra aux autorités de « prendre des dispositions utiles pour l’encadrement de la marche… ».   

Le CLC souligne dans son communiqué que « …la marche du 21 janvier 2018 est bel et bien maintenue. Toute information contraire ne doit pas être prise en considération ». 

Notons que plusieurs organisations non-gouvernementales, mouvements confessionnels,  ainsi que les partis politiques de l’opposition ont marqué leur adhésion l’appel du CLC.

Tout comme l’interdiction de la première marche du CLC avait été ignorée,  la marche du 21 janvier suivra sans doute le même cours, avec risque de répression.

A titre préventif,   la Mission onusienne a dans un communiqué publié ce soir annoncé le déploiement de ses troupes à Kinshasa en observation pendant la marche.