Le Fonds monétaire international (FMI) a conclu mercredi un accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) d’environ 1,52 milliard de dollars américains, pour une durée de trois ans avec la République démocratique du Congo.

« Les autorités de la République démocratique du Congo et l’équipe du FMI sont parvenues à un accord au niveau des services en vue de la conclusion de la sixième revue au titre de l’accord FEC, sous réserve de la validation de la direction du FMI. L’examen par le Conseil d’administration du FMI de cette revue et des consultations au titre de l’article IV est prévu pour début juillet 2024. L’achèvement de la revue permettra un décaissement de 152,3 millions de DTS (un peu plus de 200 millions de dollars) pour renforcer les réserves internationales », a déclaré Calixte Ahokpossi, chef de la mission du FMI.

Au terme d’une mission de consultation au titre de l’article V de 20204 menée à Kinshasa du 26 avril au 8 mai, l’équipe du FMI q indiqué que la performance du programme a été globalement positive, la plupart des objectifs quantitatifs ayant été atteints et les principales réformes ayant été mises en œuvre, bien qu’à un rythme ralenti.
Les discussions ont porté sur l’amélioration de la coordination des politiques économiques en réduisant les pressions budgétaires et en renforçant le rôle de la politique monétaire, tout en fixant une trajectoire budgétaire à moyen terme compatible avec les financements disponibles et la capacité de la politique monétaire à faire face aux impacts de la politique budgétaire.

Le FMI recommande une bonne politique économique notamment via une bonne coordination des politiques budgétaires et monétaires, soutenue par une amélioration de la gouvernance. Les autorités ont par ailleurs exprimé leur intérêt pour un nouvel accord et pour l’accès à la Facilité de résilience et de durabilité.
Les services du FMI ont salué les récentes avancées dans la mise en œuvre de la réforme des subventions aux prix des carburants, qui devraient permettre de réduire les pressions budgétaires et de dégager un espace pour les dépenses sociales afin de protéger les plus vulnérables.

Alors que la politique monétaire restrictive actuelle semble appropriée, les services du FMI ont salué la volonté de la banque centrale de prendre des mesures supplémentaires, si nécessaire, et ont souligné que les efforts visant à poursuivre la constitution de réserves internationales tout en préservant le rôle du taux de change en tant qu’amortisseur restent essentiels pour renforcer la résilience extérieure.

Les discussions ont également porté sur les réformes en cours à la banque centrale pour améliorer les sauvegardes, renforcer le cadre de la politique monétaire, améliorer la supervision bancaire et soutenir l’inclusion financière.

« La situation sécuritaire à l’Est et la période pré-et post-électorale ont eu un impact sur la mise en œuvre du programme soutenu par la FEC. Si la plupart des objectifs quantitatifs du programme ont été atteints, le critère de performance relatif au déficit public n’a pas été respecté, principalement en raison de dépenses de sécurité exceptionnelles plus élevées que prévu. Le programme de réformes structurelles a progressé, mais à un rythme plus lent qu’anticipé », a déclaré Calixte Ahokpossi.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker