Dans l’optique de lutter contre les avortements non sécurisés en RDC, l’ONGI Maries Stopes RDC en collaboration avec le Réseau des Journalistes pour la Santé Sexuelle et Reproductive (RJSSR) a réuni lundi dernier les journalistes pour une formation sur la santé sexuelle et reproductive.

A Selton hôtel situé à Kinshasa, tour à tour, les intervenants à cette session ont fait part des dispositions que prônent le protocole de Maputo sur l’avortement sécurisé, notamment en cas de viol, agression, inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère.

« On a parlé du protocole de Maputo qui existe déjà et qui dans son article 14 parle des cas exceptionnels qui sont permis pour l’avortement sécurisé. On a aussi parlé de la planification familiale et de comment la communauté juge ce point là par rapport à nos filles», a fait savoir Mme Nathy Kabissa, l’une des intervenantes, membre de l’ONGI Maries Stoppes.

Les journalistes ayant participé à cette formation sont donc appelés à parler de cette réalité qui constitue l’une des causes principales de la mortalité maternelle en République démocratique du Congo (RDC).

« Ne pas en parler ça veut dire laisser les gens dans l’ignorance et être dans l’ignorance c’est continuer à recourir aux avortements clandestins qui mettent en danger la vie, la santé des femmes », a insisté Bibiche Mbete, coordinatrice du RJSSR.

D’après elle, il y a des prestataires formés qui peuvent pratiquer les soins complets d’avortement centré sur la femme, rassurant tout de même qu’il y a des sessions qui se déroulent ce jour à travers la RDC sur cette question.

Le protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, relatif aux droits de la femme en Afrique, communément appelé protocole de Maputo est un protocole international de l’Union africaine, amenant les États signataires à garantir les droits des femmes, y compris le droit de participer au processus politique, l’égalité sociale et politique avec les hommes, une autonomie améliorée dans leurs décisions en matière de santé et la fin des mutilations génitales féminines.

Principal instrument juridique de protection des droits femmes et des filles, ce protocole garantit de façon spécifique, en son article 14, le droit à la sante et au contrôle des fonctions de reproduction.