Elle est très bien accueillie par la Majorité présidentielle au même moment qu’elle est carrément rejetée par l’opposition dans ses multiples facettes.

Multiples, c’est le nombre de réactions enregistrées depuis que le président de la CENI, Corneille Nangaa, qui « en projetant les élections au plutôt en 2019, a mis du sel sur la langue de la tripartite Gouvernement-CENI-CNSA » qui doit se prononcer d’ici le 17 octobre sur le processus électoral accuse l’opposition.

« Depuis que ce pays existe, c’est la première fois qu’un cycle électoral va durer 4 ans ! Tout un mandat politique! Ça signifie simplement qu’il (Joseph Kabila) fait tout pour verrouiller et à un moment, improviser les élections pour les gagner. Ce qui est tout à fait contraire à la constitution et ce qui serait en tout cas un fâcheux précédent, porteur de la déstabilisation de notre pays en permanence, » a accusé Christophe Lutundula, le porte-parole du G7, coalition de l’opposition qui soutient le candidat président Moïse Katumbi.

La communication de la CENI telle qu’appréciée par la Majorité présidentielle « est un appel à la raison à la classe politique, particulièrement à nos partenaires de l’opposition qui pensaient imposer leur volonté sur les contraintes techniques. Il est raisonnable, de se plier aux exigences techniques qui sont différentes des aspirations politiques, » a exigé son porte-parole André Atundu Liongo.

Pour le Rassemblement de l’opposition de Félix Tshisekedi, le report des élections à 2019 « est une déclaration de guerre contre le peuple congolais. »