La soif du pouvoir ou un chien enragé frustré ? La démarche de l’ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui s’est fait opposer au régime de Tshisekedi, devient incongrue.

Après son alerte controversée sur les résultats des élections de 2018 qu’il affirme avoir truqué en faveur du président sortant Félix Tshisekedi, Corneil Nangaa annonce cette fois la création d’une coalition politico-militaire avec le M23 pour « refonder »   une alliance avec les ennemis de la République démocratique du Congo sous prétexte de sauver celle-ci. 

D’après lui, cette structure vise à œuvrer pour la refondation de l’Etat et la résolution des causes profondes et conflits récurrents pour le retour de la paix définitive en RDC.

Mais sur quelle base refonder cet état ? Et avec qui le faire ? Les questions méritent d’être  posées. Les choix de l’ex-président de l’institution d’appui à la démocratie ouvrent une brèche de l’insurrection comme moyen de prise du pouvoir. En plein 21ᵉ siècle ! Alors que ce moyen anti-démocratique est vu d’un mauvais œil dans le  monde entier. 

Le choix de troupe du M23, à la base de la terreur dans l’est de la république, montre que M. Nangaa veut construire, mais en faisant recours à un destructeur. L’accord a été signé à Nairobi, il reste à savoir si la fameuse  « Alliance Fleuve Congo » (AFC) aura du répondant dans un pays épris de paix.