La société civile coordination territoriale de Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu exige au ministère national des affaires coutumières de trouver la solution dans le conflit coutumier dans la chefferie de Bukumu.

Cette dernière annoncé qu’elle va entamer des actions des grandes envergures d’ici peu si la solution n’est pas trouver dans ce problème qui oppose trois hommes de la Butsitsi qui, tous se veulent de mwami de la chefferie de Bukumu.

Par ailleurs, elle dénonce ce qu’elle juge d’ingérance et de récupération des certains politiciens et membres du gouvernement central dans la résolution du fameux conflit coutumier dans la chefferie de Bukumu en territoire de Nyiragongo.

Dans une déclaration rendue publique ce samedi 26 septembre, est dont une copie nous est parvenue, cette structure citoyenne indique que certains ministres nationaux s’illustrent par des manœuvres dilatoires dans ce dossier et cela ajoute-t-elle, sous la solde présumée de d’aucuns acteurs politiques véreux dans la résolution définitive dudit conflit du pouvoir coutumier qui plane à la tête de la chefferie de Bukumu située à quelques kilomètres au Nord de la ville de Goma, depuis les années 1995 après l’assassinat tragique de son chef, le feu “Mwami” Bakungu BIGARUKA.

“Des sources dignes de foi, confirment l’implication négative de certains acteurs politiques et membres d’une communauté qui porteraient des ambitions allant dans le sens de déposséder à la population de la chefferie de Bukumu de son chef légitime. Ces planificateurs manipuleraient certains ministres nationaux afin de bloquer le prononcé de la sentence par le CCRCC-Nord-Kivu. Plusieurs sondages avaient été organisés fixant les décideurs sur les personnages susceptibles d’être chef de la chefferie de Bukumu, mais rien n’est fait jusqu’à présent.” a-t-on lu dans cette déclaration.

Outre cette dénonciation, la société civile territoire de Nyiragongo formule quelques recommandations :

Au chef de l’État, de dénouer la crise liée au pouvoir coutumier dans cette chefferie en laissent indépendante et impartiale la commission consultative de Règlement des conflits coutumiers (CCRCC) de rendre la sentence sur base de sondages effectués. Et de ne pas céder aux pressions et sollicitations des acteurs politiques agissant au nom de leur communauté avec des agendas obscurs pour torpiller l’histoire de la chefferie.

Au gouverneur, de reconnaître à titre provisoire et installer la personne qui sortira de la sentence que rendra la CCRCC.

Et à la population locale, de revendiquer pacifiquement non seulement, leur chef légitime de chefferie, mais aussi faire confiance aux institutions de la République.

Notons que c’est depuis les années 1995 que cette chefferie n’a pas un chef à sa tête. Elle reste dirigée par un intérimaire. Cependant, selon la société civile du territoire de Nyiragongo, cette situation serait également l’une des causes qui justifient la persistance de l’insécurité grandissante dans cette partie du Nord-Kivu en dépit des efforts fournis par les éléments des forces armées congolaises (FARDC), ceux de la police aux côtés de la population locale.