La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a annoncé mardi la fin de ses opérations dans la province du Sud-Kivu.

À partir de ce mercredi 1er mai, la responsabilité de la sécurité et de la protection physique des civils incombe désormais aux Forces de défense et de sécurité de la RDC, qui continueront à assumer cette responsabilité en étroite coordination avec les communautés et les autorités locales, a déclaré Bintou Keita, cheffe de la mission onusienne en RDC.
« Je remercie tous les pays contributeurs de troupes et de police qui ont envoyé des femmes et des hommes dans la province au service de la protection de la population congolaise. Leur engagement, leur expertise et leurs ressources ont apporté une contribution inestimable à la consolidation de la paix et de la sécurité dans le Sud-Kivu », , a déclaré Mme Keita.

En effet, dans une résolution signée par le Gouvernement congolais et le Conseil des Nations Unies (ONU) en décembre 2023, la MONUSCO devrait retirer sa force au Sud-Kivu avant la fin du mois d’avril 2024. Ce qui limite la mise en œuvre du mandat de la Mission aux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri à partir du 1er mai 2024.

Par contre, seul le personnel en uniforme nécessaire pour assurer la sécurité du personnel, des installations, des convois et du matériel de l’ONU y sera maintenu jusqu’à la fin des activités de retrait.

Selon le plan de désengagement, parallèlement au retrait des troupes de l’ONU, le gouvernement renforce sa présence dans les zones que la Mission quitte.

Dans ce contexte, la MONUSOC soutient la volonté du gouvernement, annoncée lors du Conseil des Ministres du 22 mars, de déployer des Conseils locaux pour la sécurité de proximité (CLSP) pour favoriser « les actions de prévention et de recherche de solutions durables aux causes de l’insécurité ».

Dans le cadre de son désengagement, la MONUSCO a transféré deux bases militaires aux autorités nationales. Sur les sept autres bases militaires restantes, cinq (Mikenge, Minembwe, Rutemba, Uvira et Kavumu) seront transférées aux FARDC entre mai et juin 2024 tandis que deux (Baraka et Sange) seront fermées en mai.

En plus, 15 installations seront également transférées ou fermées d’ici le 30 juin 2024.

Malgré un glissement dans le chronogramme de fermeture/ transfert des bases, tout le personnel en uniforme sera rapatrié d’ici le 30 juin 2024 et, il ne restera qu’une équipe résiduelle de personnels civils chargée de travailler sur la transition.

Les premiers Casques bleus ont été déployés en 2003 sous les auspices de la MONUC, nom initial de la mission. Depuis lors, plus de 100 000 Casques bleus ont servi dans la province à travers de nombreuses rotations.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker