Initié par le député provincial Jean-Paul Lumbulumbu Mutanava, le projet d’édit portant sur la protection des femmes enceintes et les enfants nouveaux-nés a été déclaré non recevable par les députés provinciaux du Nord-Kivu à la plénière de ce lundi 26 octobre 2020.

Une nouvelle tombée mâle dans les oreilles de plusieurs femmes et défenseurs des droits de la femme en province qui, pourtant s’attendaient à la recevabilité de ce projet d’édit.

Certaines femmes enceintes rencontrées à l’Assemblée provinciale ce lundi disent être déçu par les députés provinciaux sur qui elles avaient porté confiance mais qui, malheureusement ne savent pas la valeur de la femme qui leur avait donné la vie.

«Je suis vraiment désolée de nos soi-disant honorables qui ne savent pas la valeur de la femme. Je ne comprends pas pourquoi ces députés ne veulent pas voter l’édit pour la protection des femmes enceintes.» laisse entendre cette dame avec désolation.

Sur 10 députés provinciaux qui ont intervenu à ce sujet, sept (7) l’ont rejeté pendant que trois (03) l’ont déclaré recevable.
Ceux qui ont rejeté cet édit disent que ce dernier serait en violation de certaines dispositions de la constitution, notamment l’article 203 à son alinéa 7.

Dans son intervention, l’auteur de ce projet d’édit Jean-Paul Lumbulumbu, se référant aux articles 205 et 207 rassure qu’il y aucune violation de la constitution. Pour lui, les femmes enceintes, les enfants nouveau-né sont vraiment vulnérables et doivent bénéficier d’une protection légale.

«Nous sommes tous issu d’une femme et nous en sommes conscients. Des conditions précaires dans lesquelles nos mères et nos sœurs mettent au monde surtout dans les milieux ruraux où nombreuses ont aussi perdu leurs vies en donnant la vie. Nous pouvons changer des choses, car c’est possible si la volonté est prête et nos électeurs majoritairement des femmes nous mettent en épreuve par cet édit pour trouver des solutions durables à leurs problème» a révélé le vice-président de l’Assemblée provinciale.

Disons plusieurs députés qui se sont opposés à ce sujet ont évoqué notamment l’incompétence de l’Assemblée provinciale à juger cette matière qui, selon eux est de la compétence du pouvoir central