Le Président Félix Tshisekedi a lancé un appel aux capitaux en faveur de la République démocratique du Congo, mardi 17 janvier, lors de son intervention au Forum Économique Mondial de Davos à Suisse.

« En RDC, nous avons plus de 700 sites sur lesquels nous pouvons développer de l’hydroélectricité. Nous avons le grand projet Inga qui peut aller jusqu’à 60 giga watts. Nous avons des potentialités, mais nous manquons de capitaux. Si les engagements pris à travers les COP passées étaient respectés, je crois que nous pourrons aller plus vite vers cette transition énergétique et abandonner petit à petit les énergies fossiles », a-t-il indiqué.

Le Président congolais a déploré la position hypocrite de certains pays occidentaux sur les questions liées au réchauffement climatique et ses conséquences. Il a souligné le fait que les pays riches n’ont toujours pas tenu leur engagement d’une contribution financière à verser aux pays pauvres de l’ordre de 100 milliards de dollars par an pour la baisse des émissions et l’adaptation.

« Comble d’hypocrisie, au moment où nous voulons exploiter nos propres énergies fossiles, on nous fait des procès d’intention alors que pour le moment nous avons besoin d’ aller vers le développement. Si tout le monde tient à sa parole et aux engagements, je crois que cet argent nous permettra de faire avancer au plus vite la technologie », a-t-il martelé.

À en croire la présidence, la participation du chef de l’État à ce forum a pour but de montrer que le pays est désormais une voix entendue dans les lieux de pouvoir du monde, et ainsi faire passer le message de vérité sur la crise sécuritaire dans l’Est du pays, où « une guerre injuste est imposée » aux congolais par le Rwanda.

Le rapport du Global Center on Adaptation (GCA), en 2019 et 2020, note qu’une somme estimée à 11,4 milliards de dollars aurait été allouée au financement de l’adaptation climatique en Afrique, dont plus de 97 % proviennent d’acteurs publics et moins de 3 % d’acteurs du secteur privé. Cette somme est largement inférieure aux 52,7 milliards de dollars par an d’ici 2030 estimés nécessaires pour les pays africains.

Licencié en Sciences de l’information et de la communication. Journaliste, rédacteur et reporter spécialiste des questions politiques. Journaliste spécialiste en culture et Fact-checker