Le député Claudel Lubaya, réagissait à l’arrêté interministériel, qui fixe à 99 USD le prix du passeport congolais biométrique et électronique, dénonce une autre forme de tracasserie, qui échappe aux yeux de la grande majorité et invite le Gouvernement à leur suppression pure et simple. Il l’a dit dans un document qu’il a rendu publique ce lundi 16 novembre 2020 et dont la copie est parvenue à votre journal.

« Par l’arrêté interministériel N° 009/MINAFFET et 121/MINFINANCES du 10/11/2020, le Gouvernement a fixé à 99 USD le prix du passeport ordinaire électronique et biométrique. il répond de ce fait à une des attentes pressantes de notre peuple, rendant ainsi le passeport plus accessible et à la portée du plus grand nombre.

Tout en saluant cette décision qui prend en compte la demande d’allégement financier pour les compatriotes désireux de se rendre à l’étranger, j’invite cependant le Gouvernement à user de tous les moyens en son pouvoir pour rendre effectif ce nouveau tarif en supprimant tous les frais superflus et indus qui n’apparaissent pas sur l’arrêté précité mais qui ont un impact négatif sur le coût du passeport », écrit-il.

Et de poursuivre: « Il s’agit entre autres d’une redevance aux contours flous, rendue obligatoire par ses auteurs et communément appelée «fiche ANR», payée sous la contrainte par les citoyens et collectée sans quittance par l’ANR, sachant que ni le parlement ni le gouvernement n’exercent aucun contrôle sur son opportunité, les mécanismes de sa collecte, de sa gestion ou sur l’affectation des fonds générés » dénonce encore l’élu de Kananga.

Cependant, il pense que « l’absence d’explications claires sur cette redevance qui découle de l’abus de pouvoir en fait simplement une tracasserie administrative supplémentaire «tolérée» et une éventuelle source d’enrichissement des tiers non autrement identifiés ».

Pour lui, il s’agit du rançonnement. « Notre service de renseignement servant dans ce cas, d’intermédiaire mieux de commissionnaire ou de complice dans une opération qui s’apparente à un rançonnement et qui, en définitive, gonfle le prix du passeport ».

Il rappelle pour ce faire le Gouvernement du devoir qui lui incombe, de protéger les citoyens. « Je rappelle instamment au Gouvernement qu’il est de son devoir de mettre les citoyens à l’abri des tracasseries en veillant à la légalité et à l’équité des droits, taxes et redevances perçus par les services publics de l’État. Agir ainsi c’est garantir les droits civiques des citoyens