Après la visite éclaire du Président congolais Félix Tshisekedi en Angola, mardi 31 mai dernier les autorités congolaises ont décidé de libérer les deux mercenaires rwandais interpellés par l’armée congolaise lors de la traque des rebelles M23 au Nord Kivu.

Certaines sources indiquent que Félix Tshisekedi a accédé, à la demandé de João Lourenço, président angolais en acceptant leur libération.

Les services du Président Angolais indique que cette « mesure vise à aider à réduire la tension » entre Kinshasa et Kigali. La dernière attaque des M23 à Nyiragongo sous couvert de RDF, l’armée rwandaise.

A Kinshasa, les appels à la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda se multiplient mais l’Union africaine tente de calmer les ardeurs. Le président en exercice de la Cirgl l’angolais Lorenzo a démarré les consultations avec Kinshasa et Kigali pour tenter de dissiper cette tension.

Le Gouverneur du Kongo Central Guy Banda, en séjour à Kinshasa, a eu des échanges ce mardi 31 mai avec l’ambassadeur allemand Didier Schnakemberg.

L’entretien entre les deux personnalités a été axé sur plusieurs secteurs liés au développement de cette province, entre autres le social des populations.

« Cet avant-midi à Kinshasa, a eu lieu une visite de courtoisie et d’échanges entre le gouverneur du Kongo-Central et l’ambassadeur d’Allemagne, Dr Oliver Schnakenberg. Le développement dans plusieurs secteurs ainsi que le social étaient au centre de leur entretien », a écrit le Gouverneur du Kongo Central sur son Twitter.

Il y a quelques semaines, les députés provinciaux du Kongo Central avaient jetté leur dévolu sur Guy Bandu pour piloter cette province portuaire.

Après son élection, ce dernier s’était dit ouvert à travailler avec toutes les personnes qui ont le souci de voir émerger cette province.

Alors que dans sa partie orientale, la République démocratique du Congo (RDC) est agressée par le Rwanda via les terroristes du M23, nombreux sont les congolais qui appellent à l’expulsion de l’ambassadeur du Rwanda accrédité à Kinshasa, ainsi que la rupture des relations entre les deux pays.

Pour le ministre de la Communication et médias, toutes les hypothèses sont sur la table.

« Beaucoup de compatriotes demandent une rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda, l’expulsion de l’ambassadeur. Je dois vous dire qu’à ce stade, toutes les hypothèses sont sur la table », a-t-il déclaré.

Aussi, il a affirmé que le Gouvernement soutient toutes les manifestations encadrées. « Nous comprenons la colère de la population (Ndlr : face à ce voisin) qui ne pense pas être en paix. La RDC n’envisage plus des négociations avec le M23. Un groupe rebelle mérite d’être traité comme tel », a-t-il soutenu d’un ton ferme.

Giscard Havril

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a lancé un appel à la communauté internationale afin de s’impliquer à la situation à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) liée aux tueries des civils par les rebelles du M23 dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo, en province du Nord-Kivu. Ce sont là, l’une des recommandations faites par l’épiscopat congolais, dans son communiqué du 27 mai, relatif à la situation sécuritaire dans cette partie du pays.

“Nous demandons en même temps aux autorités compétentes et à la Communauté internationale, notamment la MONUSCO, d’user de tous les moyens à leur disposition pour que cette partie du pays recouvre la paix le plus tôt possible, sans primer les responsables de ces atrocités”, a-t-on lu.

À la population congolaise, les prélats catholiques recommandent également d’encourager les vaillants soldats de la RDC. “La Cenco demande enfin à la population congolaise d’encourager nos vaillants soldats des FARDC qui sont au front et de dénoncer toute personne identifiée comme ennemi de la paix”.

Aussi, aux chefs d’Etat des pays de la sous-région les évêques de la RDC les invitent à la sincérité.

Giscard Havril

Plusieurs citoyens congolais ont répondu favorablement à l’appel lancé par le mouvement citoyen Filimbi, auteur d’un rassemblement citoyen dans la capitale Kinshasa comme dans d’autres provinces du pays.

Exprimer le ras-le-bol au sujet de l’insécurité incurable qui prévaut dans la partie de la RDC, exprimer le soutien aux éléments de FARDC, exiger la rupture diplomatique entre le Rwanda et le pays de Tshisekedi, tels sont les deux objectifs que ce rassemblement national poursuit.

Des centaines des personnes dont majoritairement des jeunes ont été présents à la place de la gare centrale, lieu choisi par ce mouvement citoyen pour lancer un appel au gouvernement congolais.

Munis des drapelets du pays et des bougies, symbole de l’espoir de revoir la paix renaître dans cette contrée, ces jeunes ont aussi lancé un message de soutien aux FARDC, qui n’aménagent aucun effort pour préserver l’intégrité nationale jusqu’à leur dernier soupir.

Prenant les micros à tour de rôle devant la foule, les responsables de cette structure ont décidé à l’unanimité d’une révision de lien diplomatique de la République démocratique du Congo avec le Rwanda, accusé d’appuyer la rébellion M23 dans l’Est de la RDC.

Selon plusieurs participants, le message de la solidarité comme l’un des objectifs de ce rassemblement, a été atteint au travers de cette mobilisation des jeunes.

« je pense que l’un des objectifs était de pouvoir sensibiliser les congolais dans leur diversités. Je pense qu’il est atteint, au regarde du nombre et de l’appartenance politique de chacun », a exprimé David Irigi membre de la Lucha.

« Ceux qui ont répondu présents, ont voulu exprimé aux autres compatriotes, leur soutien surtout aux congolais victimes des affres d’agression, principalement dans la partie Est du pays », a ajouté un autre membre ayant requit l’anonymat.

Le mouvement Filimbi a annoncé des actions dans les prochains jours, et ce, aussi longtemps que la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC ne sera pas rétablie.

Une accalmie est actuellement observée dans la province du Nord-Kivu après une série d’affrontements entre le groupe terroriste hutu rwandais du M23 et les FARDC dans les territoires de Nyiragongo et Rutshuru.

Suite à cette situation, plusieurs habitants des villages de Kibati, Kibumba, Kibaya dans le Nyiragongo et plusieurs autres villages du territoire de Rutshuru ont fui leurs habitations pour chercher à s’installer dans des zones un peu plus sécurisées vers Goma.

Dans leur camp de cantonnement de Kanyaruchinya, à l’école primaire portant le même nom, les déplacés sont actuellement sans aucune assistance des autorités.

A Goma, seuls les particuliers qui se mobilisent et viennent en aide à ces concitoyens qui dorment à même le sol, après avoir marché plusieurs heures de marche pour s’installer dans cette école et d’autres dans des maisons de fortune.

Dans la classe sociale, des voix ne cessent de se lever et des appels de collecte des fonds pour assister ces déplacés qui ont tout perdu dans cette guerre soutenue par le Rwanda.

Il faut noter que suite à cette situation, les relations diplomatiques entre le Rwanda et la RDC sont instables et peuvent être rompues d’un moment à l’autre de suite des plusieurs manifestations organisées au pays par la force vive afin d’exiger l’effectivité de cette rupture.

Paulin AGANZE

Réuni à la gare centrale de Kinshasa, les mouvements citoyens ont a entamé la première phase d’une série des manifestations pour mettre fin à toutes formes de coopération avec le Rwanda

Cette manifestation a réuni plus d’une centaine de jeunes, toutes tendances confondues, munis des calicots et bougies en mains, tout en scandant des slogans réclamant le départ immédiat de l’ambassadeur rwandais en RDC, Vincent Karega et la rupture sans condition de tous les accords de nature militaire ou politique signés avec le Rwanda.

Sur place, Palmer Kabeya, militant Filimbi, réitère le mot d’ordre annoncé par cette structure et dénonce la naïveté du gouvernement congolais, qui tarde pour mettre un terme aux relations diplomatiques avec le Rwanda

« Rompre toutes relations avec le Rwanda serait l’un des solutions envisageables, cela va démontrer que notre gouvernement n’est plus hypocrite, ils savent très bien que c’est le Rwanda qui se cache derrière le M-23… 25 ans c’est trop, il faut que notre gouvernement prenne ses responsabilités « , dit-il

À l’en croire, ce rassemblement annonce d’autres manifestations, un sit-in devant la résidence de l’ambassadeur du Rwanda en RDC serait en gestation pour le jeudi 02 juin prochain.

Signalons la présence de plusieurs politiques à l’instar de Dende Alex dit Lexxus légal, membre de Lamuka et collaborateur de Martin Fayulu ainsi que Honoré Mvula, Autorité morale du parti politique Force Patriotique affilié à l’union sacrée.

La suspension par le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) des vols de la compagnie d’aviation Rwand’Air fait d’énormes conséquences.

Nombreux passagers ayant réservé leurs billets pour le week-end dernier, soit le samedi 28 mai, continuent à demeurer dans l’incertitude, ont-ils affirmé.

”C’est depuis samedi que nous sommes ici pour réclamer notre argent de billets, le bureau de Rwand’Air ne nous a rien dit. Ils ont fermé leurs portes, ils ont juste laissé un communiqué en anglais et un numéro de Kigali pour que nous puissions avoir des informations en rapport avec notre problème. nous sommes venus devant leur représentation pour trouver la solution mais tout est fermé”, a déclaré Justin Mukenge, un des passagers frustrés, rencontré devant le bâtiment abritant l’ambassade du Rwanda.

Rappelons que , c’est à l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil supérieur de la défense, présidée par le président Félix Tshisekedi samedi dernier, que le gouvernement congolais a décidé de suspendre les vols de la compagnie rwandaise à destination de la RDC. Ce, pour protester contre le soutien que Kigali apporte, à la rébellion du M23 à l’est du pays.

Au total 15 personnes ont péri lors d’une nouvelle attaque rebelle attribuée aux Allied Democratic Forces (ADF) survenue ce dimanche 29 mai dans le secteur de Ruwenzori (Béni) dans la province du Nord-Kivu

Les habitants de la commune de Bulongo ont passé une nuit cauchemardesque. Vers 21 heures, les ennemis de la paix ont assiégé le centre ville de Bulongo, avant d’enlever plusieurs personnes qu’ils ont ensuite exécuté à quelques mètres de leurs domiciles respectifs

L’administrateur de cette commune, Godefroid Siku avance un bilan provisoire de 15 morts dont une femme et un militaire, sans compter plusieurs cas des blessés enregistrés parmi le chef de la population.

À celà s’ajoute des actes des destructions de biens matériels, entre autres l’incendie de 6 gros camions dont 5 de marque Actros et 1 autre de marque Fuso, avant de se livrer au pillage et vol des animaux domestiques.

Bulongo était considéré comme étant le foyer des déplacés en provenance des milieux menacés par les assaillants. Bien avant cette incursion, la société civile de ce secteur avait multiplié des alertes sur la présence des suspects dans des coins reculé du secteur.