Ils sont tous déterminés à obtenir le respect du processus démocratique en République Démocratique du Congo et se retrouvent à la septante-deuxième session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies pour alerter d’une seule voix et au même moment, les partenaires internationaux de la RDC « qu’il y a péril dans la demeure congolaise. »

Dans un communiqué conjoint, le président du Rassemblement Félix Tshisekedi, le leader du G7 Moïse Katumbi, le professeur en droit constitutionnel André Mbata, Paul Nsampu et Floribert Anzuluni rappellent au Conseil de sécurité de l’ONU son engagement dans la résolution de la crise congolaise à travers sa résolution 2348 qui exige à « Mr Joseph Kabila et à son gouvernement d’organiser des élections libres et démocratiques au plus tard le 31 décembre 2017. »

Cependant, notent-ils, le président Joseph Kabila a usé de « mauvaise foi, » de « non respect de la constitution et de l’accord du 31 décembre 2016 en vue de ce maintenir coûte que coûte au pouvoir. » Il s’est « disqualifié en tant que Président de la République et cesse d’être un interlocuteur valable, » jugent-ils.

Pour prévenir le vide juridique à la tête de l’État, les signataires du communiqué conjoint depuis New-York « exigent une transition sans Mr Kabila, conduite par des personnalités éminentes consensuelles chargées de préparer les élections démocratiques, libres, transparentes et paisibles qui ne sont pas possible ni avec Mr Kabila ni avec la Commission Electorale Nationale Indépendante dans sa configuration actuelle. »

Tous les moyens pacifiques seront mobilisés pour rejeter tout calendrier électoral non « conforme à l’accord du 31 décembre 2016 et tout projet de référendum constitutionnel tendant à déverrouiller les dispositions intangibles de la constitution relatives à la durée et au nombre de mandat du Président de la République, » avertissent Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, André Mbata, Paul Nsampu et Floribert Anzuluni.

Le pays est en troubles, traduits par des « violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, notamment dans le Kasaï, le Katanga, l’Ituri, le Nord-Kivu, et par le rétrécissement de l’espace des libertés sur l’ensemble du pays, » font-ils observer.