Alors que le président de la République, autorité morale de la majorité présidentielle avait confié aux évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo que le successeur d’Etienne Tshisekedi au conseil des sages du Rassemblement sera d’office président du comité national de suivi de l’accord (CNSA), mettant fin à une polémique qui s’instaurait au sien de la classe politique, sa majorité aux négociations sur l’arrangement particulier a pour sa part posé à nouveau des préalables.

La guerre de succession au sein du Rassemblement a durant quelques temps jeté un suspens quant à l’aboutissement des négociations sur l’arrangement particulier. Les évêques de la conférence épiscopale ont pendant cette période d’incertitude rencontré le Chef de l’Etat qui avait affirmé aux prêtres catholiques qu’il attendait que le consensus puisse être dégagé au Rassemblement sur la désignation de son président du conseil des sages, futur président du CNSA.

A l’issue de la plénière de reprise des discussions sur les clauses du texte annexe à l’accord de la Saint Sylvestre, les délégués de la Majorité présidentielle au dialogue du Centre interdiocésain sont allé à l’encontre ce qu’avait promis Joseph Kabila à la médiation le 20 février lors de l’audience qu’il leur avait accordé.

« Il faut qu’il y ait à la tête du CNSA un président qui soit désigné par consensus parce qu’Etienne Tshisekedi a été désigné par consensus au niveau de la plénière de la Cenco par toutes les parties prenantes.
On a reconnu le rôle qu’il a joué dans l’univers politique et pour la démocratie dans ce pays.C’est à ce titre qu’il a été désigné, bien que son nom n’a pas été repris sur le texte de l’accord », a déclaré Adolphe Lumanu membre de la délégation MP aux assises du centre interdiocésain.

Le retournement de veste de la Majorité se justifierait selon certains acteurs politiques, membres du Rassemblement à la désignation de Pierre Lumbi, comme successeur d’Etienne Tshisekedi au conseil des sages du Rassemblement. Pierre Lumbi ancien conseiller de Joseph Kabila en matière de sécurité, agacerait son ancien camp. « La tête de Lumbi ne plait pas aux gens de la majorité présidentielle », déclarait un membre du G7.