Le Bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme a publié ce 25 janvier son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme, pour l’année 2016 en République démocratique du Congo. Ce rapport a été rendu public lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Monusco, ce mercredi.

D’après ce rapport, au moins 5.190 cas de violations des droits de l’homme ont été répertoriés en 2016 sur toute l’étendue de la RDC. Une augmentation de 30% par rapport à l’année 2015.

«Cette augmentation s’explique en particulier par le fait que 2016 a été caractérisée par un grand nombre de violations liées à la restriction de l’espace démocratique, notamment en lien avec le report des élections nationales initialement prévues pour 2016, ainsi que par les activités accrues de plusieurs groupes armés dans les provinces touchées par le conflit», précise le rapport.

Le BCNUDH indique également dans ce rapport annuel que plus de 60 pourcents de ces violations seraient attribuables aux groupes armés, mais aussi les forces de l’Etat. Pour le cas de ces derniers, la PNC (Police nationale congolaise, ndlr) seraient responsable des violations documentées qui ont le plus touché les provinces de l’ouest de la RDC. 1.218 violations attribuables aux militaires des FARDC ont été enregistrées, soit une hausse de 10% comparé à l’année 2015. Les provinces de l’est ont été les plus touchées par ces violations.

Patrick Nsimba