En réaction à la dernière déclaration des évêques catholiques, le coordonnateur de la Coalition des alliés d’Etienne Tshisekedi (Cat), Jean-Pierre Lisanga Bonganga a dénoncé la politique de deux poids et deux mesures de la Conférence épiscopale nationale du Congo ( Cenco) à l’égard de certains groupes composants le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises pour le changement (Rassop).

Face à la presse ce lundi en plein centre-ville de Kinshasa, le coordonnateur de la Cat et du Rassemblement courant « Tshisekediste » s’est dit étonné de la position de la Cenco, avant de se questionner si les prêtres se rappellent encore qu’aux négociations de la Cenco, il y avait cinq groupes qui constituaient le Rassop. Il s’agissait de l’Udps, du G7, de l’Ar, de la Cat, et de la Dynamique.

« Est-il normal à ce jour de privilégier un groupe au détriment des autres (…) Nos pasteurs se sont-ils donnés la peine de savoir pourquoi le Rassop courant Katumbiste avait refusé d’aller aux consultations auprès du président Kabila ? Les évêques ont-ils oublié qu’à la fin de leur mission des bons offices, ils ont remis le rapport final au chef de l’Etat tout en l’exhortant de régler les deux points des divergences, à savoir la nomination du premier ministre et celui du président du Cnsa ? », s’est interrogé à haute voix ce leader politique de l’opposition, qui n’a pas apprécié la dernière sortie médiatique de la Cenco, jugeant la nomination du nouveau premier d’entorse à l’Accord du 31 décembre 2016.

Pour Jean-Pierre Lisanga Bonganga, cette dernière sortie des évêques est malvenue. « (…) Les prêtres auraient dû aider le Rassop à répondre à l’appel d’harmonisation des listes, lancée par le Chef de l’Etat », a estimé le coordonnateur de la Cat.

Et donc, devant cette position confuse de la Cenco alors qu’elle pouvait bien jouer à l’harmonisation non seulement des listes, mais aussi et surtout de trois courants visibles dans le Rassemblement, Lisanga Bonganga s’interroge sur la vraie nature de la déclaration des évêques. « Serait ce la continuation de leur mission des bons offices ou une prise de position politique en faveur d’un camp », s’est-il de nouveau interrogé, avant de souligner que le crédo pour le Rassop/ Tshisekediste demeure l’implication de tous dans la signature de l’arrangement particulier, seule gage de la mise œuvre intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016.

Rappelons que la Cenco avait déclaré que seul le Rassop/Limeté était son interlocuteur, alors qu’il en existe au total trois.