(Kinshasa, 19 décembre) 19 décembre 2016, date marquant la fin du deuxième et dernier mandat présidentiel de Joseph Kabila, Kinshasa est sombré dans un calme sans pareil à côté des éléments de la police, soutenues par ceux des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), lourdement armés, visibles dans plusieurs coins chauds de la capitale.
C’est une ville sans vie. Cependant, seuls les audacieux ont osé sortir pour vaquer à leurs occupations malheureusement pas comme d’habitude, parce que la ville est quadrillée par la forte présence des policiers, accompagnés des camions anti-émeutes, visibles à la station Lemba super et ailleurs. Ce qui fait que même ces audacieux, dont on voulait saluer le courage, ont rebroussé chemin. La psychose est montée d’un cran, et chacun a préféré rester chez soi, observant de loin ce que sera la suite. Pourtant le lundi, 19 décembre est un jour ouvrable, mais marquant la fin du règne de Joseph Kabila au pouvoir depuis 2003, selon la constitution. Ceci arrive pendant que les actuelles négociations dirigée par l’église catholique clopinent encore et plongent le pays dans une incertitude totale.

Vers le quartier terminus, toujours à Lemba, une colonne de pick up, bourrées de policiers roulant au ralenti, prend Sefu, l’une des principales artères de cette municipalité, qui a vu ses magasins et marchés fermés aujourd’hui. Mêmes ses coins les plus chauds, sont restés méconnaissables.

C’est le miroir de ce qu’a été la capitale aujourd’hui. La police a signalé cependant, quelques cas de banditisme à Ndjili, une des communes périphériques de Kinshasa, où un bus de la société e transport (Transco) a été caillassé.
Vers l’Université de Kinshasa, le même mouvement a été aussi observé, a précisé le porte-parole de la Police nationale congolaise, le Colonel Mwana Mputu, précisant que la manifestation a été maitrisée et que les étudiants ont été obligés de rejoindre leur home, alors que les fauteurs, qui n’étaient pas des étudiants ont été dispersés.
Cependant, sur l’ensemble de la capitale, la situation est sous contrôle de la police, qui certainement fera un état de lieu ce soir.

Kinshasatimes