Le projet de Budget de l’exercice 2020 du Gouvernement Ilunkamba jugé recevable par l’Assemblée nationale, ce mercredi 20 novembre 2019. Bien avant l’approbation de ce projet de loi des finances par les élus du peuple, le Premier Ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a rencontré les 41 préoccupations des Députés nationaux, lui soumises lors du débat général intervenu à la suite de la présentation dudit projet de budget le lundi 20 novembre 2019.

Le chef du Gouvernement dans sa réplique a fourni des réponses aux questions de la représentation nationale, centrées essentiellement sur les éléments de référence du budget de l’État, le réalisme et l’équité du budget tant en recettes qu’en dépenses, les problèmes sécuritaires principalement liés aux groupes armés nationaux et étrangers, la problématique de la gratuité de l’enseignement de base, la couverture santé universelle, le problème de rémunération spécialement des hommes en uniforme, des fonctionnaires, des enseignants, la budgétisation des élections ; le parachèvement de la décentralisation et la mise en œuvre de la caisse nationale de péréquation ; les infrastructures et la connectivité des provinces ; la desserte en eau et électricité ; la gestion des catastrophes humanitaires ; la problématique du fonctionnement de l’appareil judiciaire.

S’agissant des éléments de référence du budget de l’État , soulevés par les Députés nationaux, INAGOSI, DJOLI, LOKONDO, VUANGA, MONDOLE et NGOYI KASANJI, le prof Ilunga a expliqué que le cadrage macroéconomique se fonde sur le comportement de l’économie à moyen terme tel que présenté par le Ministère du Plan. Ce comportement est perçu en termes d’évolution du taux de croissance, du taux d’inflation, du taux de change et du produit intérieur brut. Les éléments chiffrés liés à l’évolution de ces agrégats sont présentés dans le document n˚2 consacré à l’exposé général du Budget. Le taux de croissance de 5,4% retenu a été estimé sur base des réalisations à fin juin 2019 et sera soutenu par les branches « bâtiments et travaux publics, transport et commerce ». La mission du Fonds monétaire international, en annonçant le taux de 3,2 %, a intégré l’hypothèse de la fermeture de MUTANDA MINING.

Concernant les inquiétudes des élus nationaux LUTUNDULA, LIKINDA, BUANGA, BONANE, NGOY KASANJI et KABANGE NUMBI sur le réalisme du budget, le patron de l’Exécutif a rassuré que les mesures préconisées dans ledit projet de loi des finances pour la mobilisation maximale des recettes feront l’objet d’un suivi régulier et rigoureux par son Gouvernement, et tout incivisme fiscal sera sévèrement sanctionné.
Le Premier Ministre a aussi donné des garanties aux Députés nationaux par rapports aux problèmes posés par la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement de base. A ce sujet, au cours de la réunion du Conseil des Ministres du 4 octobre 2019, une commission chargée de l’évaluation de cette mesure a été mise en place, afin de réserver une réponse globale et systématique à la problématique. Une ébauche de la feuille de route dans la résolution des problèmes relevés est mis à la disposition du Vice-premier Ministre, Ministre du Budget. Et par ailleurs l’Exécutif central compte également sur quelques partenaires techniques et financiers qui ont exprimé leur engagement à accompagner la RDC dans la réussite de cette réforme.

Sur la question de la non budgétisation des élections, évoquée par les législateurs, Sylvestre Ilunga a affirmé que le projet de loi des finances 2020 présenté à l’Assemblée Nationale, a réservé 220 milliards de francs congolais pour l’organisation des élections urbaines, municipales et locales. Quant aux élections de 2023, les crédits y afférents seront inscrits dans les budgets des exercices des années 2021 à 2023.

Le projet de loi des finances adopté, est renvoyé à la Commission ECOFIN de la chambre basse du Parlement pour amendement, qui présentera son rapport le mardi 03 décembre 2019.