La prolongation «anticipée» des élections au plutôt en avril 2019, par la déclaration du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa qui exige un délai de 504 jours à dater de la fin de l’enrôlement pour le début des scrutins en RDC, enflamme depuis 24 heures les acteurs politiques de la RDC qui ont pris d’assaut les réseaux sociaux afin d’exprimer leur ras-le-bol.

« Les élections en 2019? Révoltant ! Un magistral bras d’honneur d’un homme qui n’en a plus au peuple congolais ! Il faut savoir partir à temps… » écrit Olivier Kamitatu, porte-parole du candidat déclaré à la présidentielle désormais hypothétique, Moïse Katumbi.

Et à l’élu national Sam Bokolombe d’aller au-delà de la déclaration « élection en 2019. Un temps additionnel de 3 ans« , pour lier la déclaration du président de la CENI au dialogue de la cité de l’Union africaine d’octobre 2016 : « C’est le complot de la cité de l’Union Africaine que révèle et met en oeuvre Corneil Nangaa, » soutient l’élu de Basankusu.

Face au « complot » le ton est plutôt martial, aux allures offensives du côté de l’Angola voisin, où l’un des initiateurs du «Manifeste citoyen» et beau fils de l’ancien président Dos Santos, Sindika Dokolo informe à Corneille Nangaa qu’il « vient d’enclencher le détonateur. » « Les congolais debouts avec les forces politiques et citoyennes vont passer à l’action » promet-il.

Les types d’action à mener sont presque définis par l’UDA Originelle de Claudel Lubaya qui tout en considérant que « la déclaration de la CENI porte atteinte au droit du peuple d’élire ses dirigeants, une menace à la paix et la stabilité du pays« , comprends que « s’opposer à l’affront fait par la CENI est une responsabilité morale et un droit garanti par l’article 64 de la constitution« .

Et ce tweet de François Mazet journaliste de RFI « pas d’élection avant 2019, annonce le bosse de la commission électorale » sur lequel le député de l’UNC rebondit pour caricature « selon la machine à faire glisser. »

Le président du Rassemblement, la plus grande plate forme de l’opposition Félix Tshisekedi a quant à lui promis de s’exprimer en début de soirée ce jeudi 12 octobre. Une réplique du numéro un Rassemblement au numéro un de la Ceni sera donnée lors de ladite conférence de presse, à en croire des sources dans le sillage du secrétaire général adjoint de l’UDPS.